L’article d’une presse guinéenne en ligne nommée guineenews.org ne nous laisse pas indifférents. En effet le silence devant le mensonge donne du poids à l’emergence du mensonge.

I- Tout d’abord cet article dès son introduction dit que « ses recherches mènent à la découverte de l’alphabet ancien N’ko ». J’aimerais que Guineenews nous dise réellement qui est à l’oeuvre de la création du Nko? Puisque la découverte est différente de l’invention. Il nie l’invention du N’KO par le Savant Solomana KANTE. Mais sachez quand-même qu’inventer une écriture n’est pas du tout difficile, l’érudit Solomana KANTE a inventé deux systèmes d’écriture (Le NKO) et le (WANA). Le WANA est l’alphabet purement médicinal, un autre système de codage, pour règlementer ce domaine mystique de l’Afrique.

Inventer l’écriture n’est rien, c’est l’enrichir qui est le vrai travail. En effet, l’écriture n’est qu’une coquille vide, un bol vide. Quand du tend un bol vide à un affamé, c’est de l’insulte. Par contre un bol de riz « lafidi » peut satisfaire le besoin de l’affamé. Le mérite du Savant Solomana KANTE s’est le savoir, ses 183 livres de tout bord qui attirent les scientifiques. Solomana KANTE dans ses recherches, a fait la découverte d’un seul système d’écriture à l’époque, il s’agit de l’alphabet N’VAYIN (appelé N’VAYINKAGBODO), il s’agit d’un alphabet syllabique de plus de 250 lettres inventé par un jeune Konianké installé au Libéria bien avant l’arrivée des libérés. Le Savant Solomana KANTE a exposé ces 250 lettres du N’VAFIN dans son célèbre livre d’histoire appelé «MANDING KOUROUFABA», livre qui décrit les différents royaumes de l’Ouest Afrique et d’autres articles d’histoire (la génèse des NOMS manding, l’histoire du royaume de KON, l’histoire des Baoulé, des Mossi, du Fouta Djallon, Macina, de Sikasso, de Wassolon, du Libéria, de la Sierra Leone, etc.…., C’est un autre livre d’environ 1000 pages).

Détrompez-vous Guinéenews,

II- Deuxième paragraphe « Le N’ko n’est ni universel pour la Guinée, ni pour la région africaine »

Propos de haine, quelle haine !

Le N’KO est tout d’abord un alphabet transnational, ce n’est pas guinéen, c’est plutôt ivoirien, puisqu’il a été inventé en Côte d’Ivoire. Certes, par un Guinéen et développé par ce dernier au Ghana, au Mali et en Guinée.

Le N’KO est loin d’être national, il dépasse le cadre de nos frontières guinéennes. Combien de radios privées N’KO existent au Mali ? Renseignez vous ! Pour dire que le NKO est d’ailleurs plus développé au Mali qu’en Guinée, puisque les Maliens ne sont pas haineux, ne sont pas ethnocentriques, ne voient que la vérité en face.

Le NKO n’est pas que limité au seuls Malinké-Bambara-Djoula- Mandéko.

Malinké (Maninkamori, maninkaba, konianké, kouranko, lélé, tomamanignan, Wassolonka, Diakanka, mini, Oulada, Kouroumaninka, etc.…), malheuresement certains pensent que le malinké se limitent aux seuls Maninkamori et maninkaba de Kankan, kouroussa et Siguiri. Ils font des statistiques singulières, alors faitent le cumul de ces différentes statistiques pour nous dire le vrai effectif des malinké en Guinée ! Guinéenws allez-y au bout de vos recherches, si réellement vous faites la recherche. Ne salissez pas l’image de la presse guinéenne.

III. « le N’ko reste une écriture ancienne à usage très restreint pour les initiés et les chercheurs, mais n’a pas d’utilité pratique dans la vie moderne quotidienne »

Quelle médiocrité ! Quelle ignorance ! Quelle haine !

Comment prétendre qualifier quelque chose qu’on ne connais pas ? Je pense qu’il faut s’approcher du feu pour s’avoir s’il peut faire brûler.

Le N’ko date du 14 avril 1949, donc environ une décennie avant l’indépendance politique de la Guinée. En effet, l’indépendance a trois pilier «Indépendance Politique, Indépendance économique et l’indépendance culturelle et linguistique ». La plus difficile a conquérir est l’indépendance culturelle et linguistique. La mission principale du Nko s’est l’éveil de conscience, le retour à se reconnaître. En effet, comme le dit un penseur philosophe français « connais-toi, toi-même ». Le N’ko permet à se considérer, à sortir du vice d’aliénation, d’insubordination, à la reconnaissance de nos cultures, nos mœurs et civilisations. Le NKO et l’Amharic de l’Ethiopie sont les seuls instruments qui ont pu sauver l’Africain. En effet à part le NKO, je ne sais pas dans quel domaine scientifique l’Africain peut dire un mot dans le rendez-vous du savoir.

Vous dites que le Nko n’a pas d’utilité dans la vie moderne quotidienne !

Tout d’abord, le Nko a pu reconnaître la valeur de nos sages, pour dire qu’il ne sont pas ignorants. Présentement, la production livresque du Nko dépassent 1000 livres, et la vitesse ou le rythme de productivité livresque du Nko dépasse 10 fois celle des écritures.

MORY TRAORÉ, enseignant-chercheur et membre de l’Academie Nko