LETTRE OUVERTE AUX FEMMES POLITIQUES AFRICAINES.

Au lendemain d’un énième COUP D’ÉTAT en Afrique de l’ouest et au Mali précisément, les organisations de la société civile et majoritairement celles dirigées par les femmes sont à pied d’œuvre pour prendre part à une sortie de crise pacifique ou encore encourager les différentes parties à privilégier la paix. Démarche noble me dira-t-on, j’en conviens certes, mais une démarche qui couve une bombe à retardement.

En effet, nous savons tous qu’un COUP DE FORCE MILITAIRE EST LOIN D’ÊTRE UNE MANŒUVRE FÉMININE, Car la femme par essence se positionne, du foyer à la vie professionnelle au premier rang de tous les projets de maintien et de préservation de la Paix. À date bien que rare, j’en aie vu des femmes candidates à des élections présidentielles, même si l’échec s’est avéré le lot de consolations. Mais à ce que je sache, je n’en aie pas encore vue à l’initiative d’un PUSH MILITAIRE.

D’où l’intérêt d’une démocratie participative qui demeure une opportunité pour tous et pour toutes, d’humaniser la conquête du pouvoir qui était jusqu’ici et encore malheureusement aujourd’hui, une conquête virile du droit et du pouvoir de diriger, hélas.

Que cela soit su définitivement, Les Coups d’États sont un frein à la participation des femmes à la conquête et encore moins à l’exercice du pouvoir. ELLES SE DOIVENT DONC D’ÊTRE LES PREMIÈRES A CONDAMNER avec fermeté ce recul démocratique aux allures d’une délivrance pour un peuple dont plus de la moitié sont des femmes qui vivent dans l’extrême pauvreté.

Ce qui se passe au Mali est un coup d’État contre l’émancipation de la femme africaine et partout où cette volonté pourrait germer.

Comme celà se passe dans la jungle, après la chasse, le partage du gibier est un don, pas un mérite. Les femmes doivent aller dignement à la conquête du pouvoir et la démocratie reste la voie royale pour une paix durable.

Honorable Domani Doré,