En séjour à N’zérékoré dans le cadre de l’immersion des membres du gouvernement, le Premier ministre a rencontré mardi, 24 mai 2022 les jeunes de la localité. Mohamed Beavogui a abordé plusieurs sujets d’actualité notamment la durée de la transition qui, selon lui, n’est pas le plus important mais le travail à réaliser.

En Guinée, le Conseil National de la Transition (CNT) a adopté une durée de 36 mois pour la transition. Une durée rejetée par une partie de la classe politique et de la société civile qui pense que c’est trop. Mais pour le Premier ministre, ce n’est pas la durée de la transition qu’il faut voir mais les différentes activités planifiées.

« Vous avez tous entendus parler du chronogramme de la transition. Il y a eu une large communication. Le CNRD a pris le pouvoir, il a organisé des consultations avec toutes les couches de la société. Sur la base de ces consultations, on a écrit la charte qui a été acclamée par tout le monde et le travail a continué. Les consultations ont continué et on a mis en place le CNT et la commission des assises. Cela a permis aux guinéens de se parler et de dire combien de temps il nous faut pour qu’on puisse travailler. Il y a eu beaucoup de propositions. Certains étaient tellement contents qu’ils ont dit que le colonel ne doit pas partir. D’autres ont dit qu’il doit partir demain et c’est cela la vie. Il y a des gens qui vous aiment et d’autres non. Mais ils savent pourquoi. Surtout ceux qui ont pris tout pour mettre dans leur poche arrière, ils ne vont pas aimer quelqu’un qui veut changer », a-t-il déclaré.

Poursuivant, il ajoute : « Le consensus a amené à la définition de 36 mois. Mais moi je veux vous dire que le problème ce n’est pas la durée. Le problème est que depuis l’indépendance, on a jamais voté sur un fichier électoral qui est vrai, on a jamais voté avec des élections qui sont vraies. Donc ce que nous devons faire, c’est de nous donner le temps de préparer un bon fichier électoral. Et cela ne se fait pas en une nuit, ça se fait avec le temps. Il faut que vous ayez la fierté de vous lever et d’aller dans vos bureaux de vote et de glisser votre bulletin dans l’urne en sachant que vous allez à une élection qui est libre et transparente. C’est ce que le colonel veut ».

Pour cela donc, ajoute le Chef du gouvernement, « on a besoin du temps qu’il faut pour faire ce qu’il faut ». Il invite également les uns et les autres à se mettre dès maintenant au travail et de façon solidaire pour avancer.

Konaté