À l’instar de plusieurs pays du monde, la Guinée s’apprête à célébrer l’Aïd El-Kebir ce dimanche 11 août 2019. Mais à trois jours de cet événement, un problème de transport se pose à la gare routière de Bambéto pour des Guinéens qui décident de célébrer cette fête à l’intérieur du pays, a constaté votre quotidien en ligne kibaro224.com.

C’est devenu une habitude pour plusieurs guinéens de célébrer l’Aïd El-Kebir dans leurs villages respectifs. Ce qui entraîne le plus souvent un flux de passagers à la gare de Bambéto. Toutes les lignes en direction de l’intérieur du pays sont prises d’assaut par des citoyens qui veulent, à tout prix, rallier leurs villages respectifs.

« On a beaucoup de clients et on n’a pas de véhicules. Tous les véhicules sont partis à l’intérieur du pays. À cause de la fête, tout le monde veut aller là-bas », explique Mamadou Baïlo Bah, syndicaliste de transport et chef de ligne Conakry-Labé.

Alors qu’il ne reste que quelques jours seulement pour la fête, la gare de Bambéto était déserte ce jeudi. Selon Ibrahima Khalil Bah, passager en attente depuis 7 heures du matin, des chauffeurs sortiraient de la gare pour pouvoir augmenter le prix du transport.

« Je voulais aller prier avec mes parents, mais on me dit qu’il n’y a pas de véhicules. Mais au fond, y a des gens qui chargent à côté pour augmenter le transport parce qu’ils n’osent pas augmenter à l’intérieur du parc. Au contraire à l’extérieur, ils peuvent faire ce qu’ils veulent », dénonce t-il.

Poursuivant, Ibrahima Khalil Bah éclaircit sa position d’attendre dans la gare.

« Il ne faut pas habituer aux gens, la malhonnêteté. J’attends dans le parc et s’ils viennent me chercher ici, je m’embarque. À défaut, je me retourne. C’est pas la fin du monde », renchérit-il.

Cependant, Mamadou Aliou Diallo, chauffeur et en même temps syndicat sur la ligne Conakry-Mali affirme que des dispositions sont prises pour toute personne qui se permetrait de rehausser le prix du transport à l’occasion de la fête.

« On n’augmente pas le transport et si on prend quelqu’un entrain de le faire, on le déposera à la gendarmerie. Nous avons des contrôleurs pour ça à l’intérieur et à l’extérieur du parc. Pour les bagages, on ne peut rien dire, mais le transport, non », indique t-il.

Toutefois, la ligne Conakry-Boké fait exception à cette situation. Les véhicules font la queue comme d’habitude. Pendant ce temps, plusieurs citoyens s’impatientaient encore et attendent des véhicules en direction des autres destinations.

Loopeh Barry