En signe de protestation contre le contenu de l’enquête de Radio France Internationale (RFI) sur les exactions commises par les Forces Armées Maliennes (FAMA), contre des civils et des violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire, le gouvernement malien a décidé ce jeudi, 17 mars 2022 de prendre une décision. Il s’agit de la suspension jusqu’à nouvel ordre, de diffusion de RFI en ondes courtes et FM et de la télévision France 24, ainsi que toutes leurs plateformes digitales sur toute l’étendue du territoire mail. Il est également interdit à toutes les radios et télévisions nationales, ainsi qu’aux sites d’information et journaux du pays, la rediffusion et/ou la publication des émissions et articles de presse des deux médias, dès l’entrée en vigueur de la mesure de suspension.
Cette décision de Bamako est condamnée par le président français, Emmanuel Macron qui invite la CEDEAO à prendre des sanctions « que la France va appuyer ».
« Cette décision me semble totalement contraire aux valeurs que porte le peuple malien et le Mali depuis son indépendance. Je pense que cette décision est grave. Elle a été prise, je le rappelle, par une transition qui est le fruit de deux coup d’Etat et elle est le signe d’une course en avant vers le pire. Je souhaite ardemment que les maliennes et les maliens puissent avoir des autorités démocratiquement élus qu’ils méritent. Et, j’en appelle à la CEDEAO et l’Union Africaine pour prendre des décisions qui conviennent et que la France appuiera. Nous l’avons fait à chaque fois qu’ils ont pris leurs responsabilités », a-t-il déclaré sur RFI.
Macron annonce qu’il s’entretiendra demain vendredi avec le président de la CEDEAO, Nana Akufo-Addo « pour l’appeler à prendre des décisions utiles en la matière ».
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