La problématique de la détention des armes par des citoyens et leur utilisation pendant les évènements refait surface à N’zérékoré. Après les affrontements des jeudi 13 et vendredi 14 juin dernier dans la préfecture suite à une marche interdite des opposants au projet de nouvelle constitution, les autorités annoncent des saisies d’armes dans certains quartiers notamment à Gonia.
Cette situation inquiète le préfet Sory Sanoh qui déplore le manque de collaboration de la population.
« A l’étape où nous sommes, les populations elles-mêmes ne veulent pas apporter aux autorités, la clarté dans les choses. Sinon qu’on le dise où pas, il y a des armes avec des gens dans les concessions. Cela a été prouvé le jour de la marche du front, au lieu de regroupement (siège de l’UFDG à N’zérékoré ndlr), des agents des forces de sécurité ont reçu des balles de calibre 12 qui ont été extraites de leurs corps à l’infirmerie du camp. Dans les quartiers également, des armes crépitaient>>, déplore l’administrateur civil.
A la question de savoir si des fouilles seront menées dans les quartiers afin de retrouver et ramasser les armes, le préfet répond : << sauf cas exceptionnel parce que fouiller les concessions obéit à une loi. Donc, pour le moment, nous ne pouvons pas prendre cette décision. Mais ce que nous déplorons, c’est la détention illégale des armes dans les quartiers sous formes de pistolet et canon long. Il y a également des couteaux, machettes et autres qui ont été ramassés dans certaines chambres.>>
Le préfet Sanoh promet d’intenfier les jours à venir, tous les coins de fabrication d’armes légères pour savoir dit-il, qui est autorisé ou pas.
Patrice
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