04 août 2012-04 août 2020, cela fait huit ans jour pour jour que des agents des forces de défense et de sécurité faisaient irruption nuitamment à Zogoto pour réprimer une manifestation des populations contre le consortium Valé-BSGR. Dans la foulée, six personnes ont trouvé la mort et plusieurs blessés selon des ONG. Depuis, les victimes de cette bavure sont à l’attente d’un procès qui tarde à venir. Pour le président du collectif des ONG de défense des droits l’homme de la Guinée forestière, cela s’explique par la mauvaise volonté de l’État qui protège ces agents qui ont commis ce crime.

Nous sommes samedi 04 août 2012. Suite à la révolte de la population de Zogota contre la politique de recrutement du consortium Valée-BSGR qui exploitait un gisement minier dans cette localité, des agents des forces de défense et de sécurité sont rentrés nuitamment dans le village pour réprimer les habitants.

Selon le bilan des ONG de défense des droits l’homme, 6 personnes ont trouvé la morts et plusieurs blessés. Depuis cette date jusqu’à nos jours, huit ans se sont écoulés, aucune justice n’a été faite malgré des multiples démarches. Une situation que déplore le président du collectif des ONG de défense des droits de l’homme de la Guinée forestière qui s’est exprimé ce mardi à l’occasion du huitième anniversaire de cet événement tragique.

Pour Emmanuel Fassou Sogno, ce retard s’explique par le fait que, ce sont des commis de l’État qui sont incriminés dans l’affaire.

« L’État ne veut pas organiser le procès parce que ce sont des agents de sécurité et la société Valé qui dont pointés du doigt comme présumés auteurs et commanditaire de ce massacre », dixit l’activiste.

Toutefois, il fonde son espoir sur la plainte qui a été introduite par l’ONG « Même Droit pour Tous » à la cour de justice de la CEDEAO dont le procès qui devrait s’ouvrir en février dernier a été reporté.

« Nous ne perdons pas d’espoir, nous croyons en la cour de justice de la CEDEAO, et nous pensons que tôt ou tard, il y aura le procès » a-t-il déclaré.

Par ailleurs, il affirme que plusieurs démarches ont été menées par la société civile pour soutenir et consoler les victimes.

Pour rappel, à l’originaire de ces événements, les habitants de Zogota accusaient Valé-BSGR de corruption dans le recrutement. Ils pensaient ce consortium privilégiait des jeunes d’autres localités au détriment des autochtones. Leur mouvement de contestation avait entraîné plusieurs dégâts matériels au niveau des installations ladite société.

Mamady 2 Camara