Le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation vient de sortir de son silence pour réagir face à la menace de reprise des manifestations du FNDC. En effet, le front annonce des manifestations après la fête de ramadan pour dit-il, demander la libération de ses membres « kidnappés ».

Dans une déclaration vendredi 22 mai 2020, le ministre de l’administration, le Général Bouréma Condé a rappelé aux uns et aux autres la situation actuelle du pays marquée par la pandémie de Coronavirus.

« Un des objectifs principaux de notre gouvernement est d’éviter que la pandémie atteignent l’intérieur du pays. C’est la raison pour laquelle les sorties de Conakry ne sont possibles que pour des citoyens testés positifs au virus. Le bon sens en effet, ne cache à personne les affres d’une transposition dans la Guinée profonde de ce que l’on vit actuellement à Conakry », a-t-il rappelé.

Plus loin, il ajoute : « Se référant aux derniers douloureux événements qui du reste sont forts regrettables, des citoyens mal intentionnés, éternels fauteurs de troubles sevrés à présent de leur exercice favori tentent à nouveau, en le disant haut et fort, de susciter des remous sociaux à l’image des malheureux cas de Coyah, de Dubreka et de Kamsar dans le but exclusif d’en finir avec les barrages filtrants et exposer les guinéens à une plus grande explosion du virus à travers le pays. Et pourtant, la veille des événements de Coyah, Dubreka et Kamsar, des échanges entre forces de l’ordre et résidents de ces localités avaient abouti au principe de la délocalisation des barrages filtrants pour les situer beaucoup plus en retrait le lendemain. Limitant ainsi les désagréments des habitants de Dubréka et de Coyah dont la vie au quotidien se confond avec celle du grand Conakry. »

Pour le ministre Bouréma Condé, ces événements étaient planifiés.

« Il est donc aisé de comprendre que ces événements étaient le fruit d’une préméditation qui fut mise à exécution par des loubards armés qui, non contents d’avoir attaqué les postes de barrages filtrants, à la grande surprise des autorités locales se sont dirigés sur des mosquées pour les ouvrir de force, y commettent des dégâts et clamer que les crieurs publics doivent commencer. Bravant ainsi les mesures sanitaires liées au COVID-19 édictées par le gouvernement et le conseil scientifique. Des menaces furent proférer contre des imams qui n’obtempéreraient pas. », a-t-il fait savoir.

Toute fois précise-t-il, « le gouvernement à travers les services compétents fera toute la lumière sur ces actes d’une extrême gravité et les auteurs répondront devant la loi. (…) Dans cette épreuve, celles et ceux qui trouvent opportun d’ouvrir un front de trouble devraient se raviser et donner la priorité absolue à la santé de leurs concitoyens. »

Pour terminer, le ministre Condé menace et rassure que « l’État guinéen, garant des libertés publiques et de la paix veille au grain et ne se laissera pas surprendre. »

Konaté