On en sait un peu plus sur l’invitation ou la convocation des leaders politiques au camp Samory Touré par le CNRD. Selon Alhouseine Makanéra Kaké qui a pris part à la rencontre, le CNRD a rappelé les leaders politiques à l’ordre.
Invité dans l’émission « On Refait Le Monde » sur Djoma FM, le président du FND et allié du RPG arc-en-ciel, ancien parti au pouvoir, Alhousseine Makanéra Kaké est revenu sur les grandes lignes de la rencontre avec le CNRD. Selon lui, huit (8) responsables de partis politiques ont répondu à l’appel. Il s’agit de Cellou Dalein Diallo de l’UFDG, Sidya Touré de l’UFR, Papa Koly Kourouma du GRUP, Dr Faya Millimono du BL, Lansana Kouyaté du PEDN, Jean Marc Telliano du RGUD, Dr Makalé Traoré et bien évidemment Alhousseine Makanéra Kaké. Du côté du CNRD, il note la présence des colonels Sadiba Koulibaly (Chef d’Etat-major général des armées), Amara Camara (ministre secrétaire général de la présidence) et Balla Samoura (Haut-commandant de la gendarmerie nationale).
A la question de savoir sur quoi la rencontre a porté, l’ancien ministre de la communication précise : « Le colonel Sadiba a dit qu’il faut faire en sorte qu’il n’y ait pas de pagaille pendant cette transition. Il a dit qu’on a enterré beaucoup de personnes, des civils et des militaires et qu’il y a encore d’autres qui sont blessés. Il a demandé donc à tout le monde, un sens élevé de responsabilité pour éviter des dérapages. Et pour cela, il a précisé qu’aucune pagaille ne sera tolérée. Pour ça, il a été clair. »
Comme il fallait s’y attendre, le sujet sur la récupération des domaines de l’Etat a été également abordé. Et sur la question, selon Makanéra, le CNRD a été catégorique.
« Il a dit qu’ils ne reculerons jamais par rapport à la récupération des domaines bâtis et non-bâtis de l’Etat. Et pour cela, il a dit que le président de la transition a été le premier à donner l’exemple en rendant son domicile de Dixinn qui se trouve sur le domaine de l’Etat et pour lequel il avait un bail de 60 ans. Il a donc rappelé que ce qui n’a pas laissé le président de la transition, ne laissera pas un autre. Il a également rassuré qu’ils ne roulent pour personne et qu’ils n’ont pas de préférence entre les partis politiques. Globalement, il a insisté sur le fait qu’ils n’accepteront pas le désordre et qu’ils ne céderont pas aux intimidations », a-t-il indiqué.
En retour, les leaders politiques auraient sollicité la mise en place d’un cadre de dialogue pour éviter des conflits.
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