Après la publication de l’acte 2 de la liste noire des promoteurs du coup d’État constitutionnel par le Front National pour la Defense de la Constitution (FNDC), les réactions viennent de partout notamment des cadres cités dans cette liste et de certaines organisations de la société qui pensent qu’il s’agit d’une simple plaisanterie. Pour connaître donc les motivations du FNDC ainsi que les stratégies mises en place pour empêcher le Président actuel d’aller au-delà de son mandat constitutionnel, votre quotidien électronique kibaro224.com a rencontré Sékou Koundouno, responsable stratégies de ce front. Lisez plutôt…
Kibaro224 : Sékou Koundouno bonjour
Sékou Koundouno : Bonjour M. Kaba
Kibaro224 : Dans votre lutte pour la défense de la constitution, vous venez de publuer une liste de personnes que vous qualifiez de promoteurs de coup d’Etat constitutionnel Acte 2, quel est le bien fondé de cette démarche ?
Sékou Koundouno : Cette démarche s’inscrit sur les orientations programmatiques du comité de pilotage qui a analysé l’évolution de la situation sociopolitique du pays qui, actuellement est minée par une démarche anticonstitutionnelle et suicidaire d’un groupe d’imposteurs et de pyromanes qui ont pour seul objectif, tordre le cou à l’ordre constitutionnel, satisfaire leur sale besogne et aussi maintenir une personne au pouvoir définitivement jusqu’à sa mort. Donc sur cette base, une liste a été transmise au responsable des opérations et des stratégies afin d’être diffusée au niveau des médias et transmise au niveau de la cour Pénale internationale. Cela s’inscrit dans les mesures préventives du FNDC afin que nous puissions identifier, répertorier les écrits, les discours, les actes de tous ceux qui contribuent à promouvoir ce plan démoniaque et suicidaire qui pourrait avoir sans doute des conséquences désastreuses et chaotiques pour la stabilité, la quiétude et l’unité nationale de notre pays.
Kibaro224 : Vous avez cité tout à l’heure la cour pénale internationale, vous vous êtes basé sur quel article ou dispositif pour saisir cette cour ?
Sékou Koundouno : Comme vous le savez, nous avons préférés la cour pénale internationale parce qu’elle est en charge pour statuer sur des crimes de masse. Et aujourd’hui, nous sommes dans une situation où le gouvernement est entrain de doter la gendarmerie et la police de tous les moyens de répression et comme vous le savez également, les manifestations sont interdites et nous sommes dans une situation où l’on ne se laissera pas faire. On va user de tous les moyens constitutionnel, des traités et des conventions afin de se faire entendre. Cette démarche nous l’avons préconisée afin de prévenir, informer, alerter les institutions en charge. Si nous prenons au titre de l’article 15 du statut de Rome de la CPI « Tout particulier ou tout groupe de particulier de partout dans le monde peut envoyer des informations sur des crimes présumés au procureur de la CPI qui est tenu de protéger les confidentialités d’information reçu. Par conséquent la cour peut commenter ces informations si la personne qui a transmise selon les informations lues au préalable se prononce sur ces questions « . Donc c’est ce qui fut fait, je viens de vous montrer la lettre que Fatou Ben Soudan nous a adressée. Cela prouve à suffisance que ce n’est ni des âneries, ni de la comédie que le FNDC se prête.
Kibaro224 : Pourtant le ministre Papa Koly pense que vous êtes des plaisantins.
Sékou Koundouno : Comme vous le savez, il est très difficile de répondre aux mercantilistes. Si la Guinée n’était pas ce pays où tout était permis, ils ne peuvent en aucun cas être Directeur ou chef d’entreprise, mais comme c’est un pays où l’ordre naturel des choses a été troublé, les gens se permettent de tout dire, de tout rêver. A lire la communication faite sur votre site du ministre Papa Koly, on sent de la panique, de traumatisme et on sens une méconnaissance totale de la cour Pénale internationale. Si nous prenons l’article 15 du statut de Rome ratifié en 1999 que je viens de citer, Si nous prenons le courrier que la CPI a adressé au FNDC, il faut être peut-être quelqu’un qui est déconnecté, quelqu’un qui a un mépris du fonctionnement des institutions, quelqu’un qui ne maîtrise pas du tout le fonctionnement des juridictions pour penser que le FNDC est entrain de plaisanter. En tout état de cause Monsieur Papa Koly se trouve dans un traumatisme et dans une panique systématique. On ne peut ni répondre aux âneries ni aux bêtises d’un ministre de son rang, un ministre d’Etat qui méprise même la connaissance d’un certain nombre de disposition.
Kibaro224 : Quelques membres du FNDC ont été condamnés à Nzérékoré assortis de sursis. D’abord comment vous avez accueilli la nouvelle et que comptez-vous faire ?
Sékou Koundouno : La réaction ne s’est pas fait attendre et le collectif d’avocats piloté par Maître Salifou Beavogui a été dépêché par le front en début de semaine pour défendre de façon très vaillante nos collègues. Nos camarades ont été condamnés certains à trois (3) mois, d’autres six (6) mois assortis de sursis. Maître Salifou Beavogui n’a pas manqué d’interjecter appel au niveau de la cour d’appel de Kankan où le dossier sera encore réjugé afin que nos camarades de lutte ne puissent subir de menaces dans l’exercice de leurs activités citoyennes.
Kibaro224 : D’aucuns pensent aujourd’hui que la lutte que mène le FNDC se résume par des déclarations et des publications sur Facebook. Que repondez-vous?
Sékou Koundouno : C’est une maladie, c’est une folie à leur niveau. Ce que nous mettons sur Facebook ce sont les activités de nos antennes à Conakry, à l’intérieur du pays et au niveau de l’international. Une manière d’informer l’opinion nationale et internationale que le FNDC n’est pas du tout assis mais plutôt nous travaillons jour et nuit afin de répondre aux aspirations profondes du souverain peuple. C’est pourquoi vous voyez au niveau du quartier général du FNDC les réunions ne finissent pas, les implantations ne finissent pas, les activités liées à l’information, à la mobilisation ne finissent pas. Chaque jour nous réfléchissons afin d’apporter des réponses pratiques citoyennes aux problématiques auxquelles nous sommes confrontées. En tout état de cause, ceux qui le disent ne sont que des personnes de la mouvance présidentielle. Ils sont en manque d’arguments, ils sont perturbés par l’allure et l’envergure que le FNDC a pris actuellement. Comme je vous le disais à l’entame que le FNDC est fin prêt et que nous pouvons aller à tout moment à un théâtre d’opération dans les 33 préfectures de notre pays et sur les cinq (5) commune de Conakry. À tout moment pour défendre la constitution.
Kibaro224 : Sekou Koundouno quel est votre mot de la fin ?
Sékou Koundouno : Mon mot de la fin c’est un appel à la mobilisation, à la résistance. Un appel à nos compatriotes vivant en Guinée et au niveau de la diaspora de se tenir prêt pour défendre la patrie à tout moment Conformément à la constitution guinéenne, aux traités et aux conventions.
Kibaro224 : Sekou Koundouno, Merci !!!
Sékou Koundouno : C’est à moi de vous remercier.
Entretien réalisé par Abdoulaye Ben Kaba
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