Le ministre guinéen par intérim de la justice, Mamadou Lamine Fofana, a conféré ce mercredi 14 août 2019, avec les membres du comité de pilotage du dossier du massacre du 28 septembre 2019, à Conakry. Cette rencontre qui s’est tenue dans les locaux du département visait à faire le point de l’évolution de la procédure et rassurer les uns et les autres de la volonté des autorités guinéennes à organiser le procès.
Dans son intervention, le ministre Mamadou Lamine Fofana a indiqué que la tenue de ce procès était un défi pour la Guinée.
« Ce procès est un défi pour la Guinée. Quand les évènements ont eu lieu, vous vous rappelez, la Cour Pénale Internationale s’est intéressée. Mais, nous leur avons dit : laissez-nous juger cette affaire-là, ça s’est passée en Guinée et nous allons juger en Guinée. Et, c’est également un miroir parce que vous savez que ça fait 5 ans que la réforme du système judiciaire guinéen est en cours, il faut apporter la preuve que cette réforme a réussi », dira-t-il.
À la place du « Cinéma Liberté » qui avait été choisi par son prédécesseur, Me Cheick Sacko pour la tenue du procès, le ministre Fofana annonce qu’il se tiendra finalement à la cour d’appel de Conakry.
« La proposition du cinéma liberté a été abandonnée. La rénovation a été pratiquement le prix d’un bâtiment. Donc on l’a abandonnée et on a opté pour tenir le procès dans l’enceinte de la cour d’appel de Conakry, où la salle d’audience sera édifiée », a-t-il annoncé.
Abordant le sujet lié au financement, le garde des sceaux a indiqué qu’il »y avait pas de soucis à se faire.
« Il n’y a aucun problème de financement. Le gouvernement guinéen doit supporter 67% du financement pour ce procès et l’appui extérieur est de 33%. Le gouvernement guinéen a débloqué déjà 20 milliards qui sont disponibles avec lesquels on va démarrer les travaux d’édification de ce bâtiment et le budget à venir va prendre le reste en compte », a-t-il conclu.
Dimio
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