En prenant la responsabilité de signer cette tribune hier, certains cadres de l’UFDG notamment Chérif Bah, Cellou Baldé et Ousmane Gaoual Diallo cherchent tout d’abord à attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale sur leur condition d’arrestation et de détention illégale, injustifiée et inhumaine.
Dans la même tribune, ces responsables de l’UFDG survolent l’actualité politique, sociale et économique de notre pays fortement marquée par des violations graves et répétées des libertés, des droits humains et des conditions de détention inacceptables des détenus politiques. Inutile de rappeler que quatre parmi eux sont morts à la maison centrale de Conakry dans des conditions non encore élucidées par les autorités judiciaires du pays.
Cette tribune est une preuve éloquente que les détenus politiques s’inscrivent dans la même logique que la Direction Nationale du parti. Contrairement aux allégations de certains acteurs politiques, il n’y a aucun sentiment de regret et d’abandon exprimé par nos collaborateurs. Tout comme le parti, ils restent persuadés de leur innocence et, ils appellent les autorités du pays à favoriser l’organisation d’un procès juste et équitable. Ce qui à leurs yeux, peut favoriser un climat de décrispation à travers le dialogue et la concertation.
Dans une démocratie fonctionnelle, le rôle de la justice est essentiel dans le sens de la préservation de la paix, de la quiétude sociale et de l’unité nationale. Nous sommes cependant au regret de constater que depuis 2010, la justice guinéenne est devenue une Institution totalement inféodée à la présidence de République et elle continue malheureusement à servir les intérêts d’une dictature.
Nos cadres en détention connaissent la position de notre parti sur la question du dialogue. Leur tribune s’inscrit d’ailleurs dans la même démarche. Dans un passé récent, quatre dialogues politiques ont été organisés en Guinée. Nous savons tous que les différentes conclusions ont toujours été rejetées avec mépris et arrogance par monsieur Alpha Condé et ses soutiens. Le dernier en date, c’est celui de 2018 qui a permis de discuter des conditions d’installation des exécutifs communaux, des conseils régionaux, des quartiers et des districts.
Un pouvoir quoique illégitime, s’il veut aller à un dialogue franc, honnête, sincère et constructif, il ne cherche pas à arrêter illégalement des innocents, à fermer le siège et les bureaux des adversaires politiques, à empêcher son principal adversaire et ses collaborateurs de sortir du territoire national sans qu’aucune notification ni administrative, ni judiciaire ne leurs soient signifiées.
Bref, on ne peut prétendre servir un peuple par des mécanismes qui violent la Constitution et toutes les règles élémentaires qui facilitent notre vivre ensemble.
L’UFDG réitère son engagement à continuer la lutte jusqu’à l’instauration d’une véritable démocratie en Guinée. Notre parti appelle nos responsables, militants et sympathisants à rester débout et mobilisés pour la République. Il salue de passage les démarches des Organisations de défense des droits humains, ainsi que celle de la communauté internationale et de toutes les bonnes volontés. Et invite à continuer à maintenir la pression sur le régime jusqu’à l’organisation d’un procès juste et équitable dans un meilleur délai.
Souleymane Konaté, Coordinateur adjoint de la cellule de communication de l’UFDG.
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