Logiquement, l’épidémie de coronavirus qui sévit en Guinée et dans le reste du monde, devrait plonger l’économie mondiale dans une crise majeure. Cette crise entraînerait inéluctablement un effritement de nos manières de vivre au quotidien et du bouleversement de l’agenda politique de certains États tel que le nôtre « la Guinée » qui, depuis près d’une année malmenée par des crises sociales et politiques récurrentes.

Malgré la profondeur de la crise sanitaire avec son lot de morts, des personnes infectées, quelques esprits malins cherchent toujours à tirer profit du drame. Ces roublards et businessmans du coronavirus appliquent à la lettre le dicton « À toute chose, malheur est bon ».

Pour eux, l’épidémie de coronavirus qui peine des milliers de Guinéens est une opportunité de monter leur petit business ou de promouvoir leur pseudo expertise qui n’a de finalité qu’égoïste. Ceci est plutôt cynique pour certains, ou assez maligne pour d’autres.

Cependant quelques interrogations s’imposent ; sans bien sûr denier quelques initiatives gouvernementales qui ont défrayé la chronique ces dernières semaines.

Avec la recrudescence actuelle des cas, pourront nous vraiment vaincre cette maladie avant les présidentielles imminentes ? Les autorités ont-ils la volonté de lutter de façon efficace contre cette maladie ? Ou alors ils veulent développer une stratégie mercantiliste pour se remplir les poches ? Pouvons-nous simplement traduire cette inertie politique visant à ajourner toutes activités visant à accélérer le processus de l’alternance tant réclamée par l’opposition ?

Toutes ces questions me semblent importantes pour cerner les orientations de notre gouvernement ainsi que de nos populations. Et il est temps d’arrêter avec certaines fausses croyances alimentées par ce climat d’incertitude et de peur, qui ont pour effet d’empirer la situation plutôt que de l’améliorer.

MOHAMED KONATE,
Sociologue