N’zérékoré : que s’est-il réellement passé ce mercredi dans la ville ?

La ville de N’Zérékoré a été agitée dans la journée de ce mercredi 16 octobre 2019 pendant au moins une heure. Et pour cause, des coups de fusil qui ont retenti à Gbanhana, un quartier périphérique, a constaté sur place kibaro2224.com.

C’est une scène de panique qui s’est produite ce mercredi dans la commune urbaine de N’Zérékoré. En effet, alors que les populations vaquaient à leurs activités, des coups de fusils ont retenti aux environs de 13 heures provoquant la peur chez les citoyens. Ce fut alors de la débandade, ça klaxonnait partout et chacun cherchait à se mettre à l’abrite.

Au grand marché, les commerçants ont commencé à ranger leurs marchandises. Ceux qui avaient leurs parents en ville ou ailleurs, tout le monde s’inquiétait. Pendant ce temps, personne ne savait ce qui s’était réellement passé et dans les quartiers, chacun allait de ses commentaires. La rumeur la plus rependue était celle qui faisait croire que c’était le début des manifestions du FNDC.

Mais rien de tout cela n’était. Ce sont des gardes rapprochés du gouverneur et du préfet qui ont fait des tirs de sommation contre des individus non identifiés qui lançaient des pierres sur la salle polyvalente de l’ENI où les autorités prenaient part à une rencontre de sensibilisation sur l’adoption d’une nouvelle constitution.

Cette rencontre était initiée par le collectif des enseignants venu de Conakry pour sensibiliser les populations sur les avantages du changement constitutionnel. Ils étaient plusieurs dizaines d’enseignants à prendre part à cette rencontre, tout comme des sous-préfets et des chefs de services publics.

À cause de cette scène, la conférence a été interrompue pendant quelques minutes avant de reprendre plus tard quand les choses sont rentrées en ordre. Entretemps, certains participants ont vidé la salle pour regagner leurs familles.

Des renforts ont été déployés par la gendarmerie pour sécuriser le lieu jusqu’à la fin de la réunion. Mais ceux qui ont jeté ces pierres, n’ont pas été retrouvés.

Mamady Camara