Rien ne va désormais entre les femmes vendeuses d’huile rouge du marché forêt sacrée de N’zérékoré et les autorités locales. En effet, les autorités demandent à ces femmes de libérer ce domaine qu’elles occupent pourtant, depuis plusieurs années.

Selon Issiaka Bérété, trésorier de la chambre préfectorale de commerce, cet espace a été attribué au ministère des transports.

« Le mercredi dernier, il y’a une commission qui est venue de la commune accompagnée par le secrétaire général au niveau de la préfecture, pour me voir. Ils m’ont dit que ce domaine a été donné au ministère des transports pour la construction de son local. C’est ainsi que je suis venu voir le président des vendeurs d’huile et demander de libérer pour quelques jours », nous a confié M. Bérété.

Rencontrées par notre rédaction, une vendeuse visiblement en colère a indiqué qu’elles n’ont pas où aller.

 » Ce n’est pas un problème de quitter ce domaine, mais nous ne savons pas où aller. Ils doivent nous montrer un autre lieu, parce-que c’est ici qui nous gagnons notre quotidien et nourrir nos familles », a-t-elle déclaré.

Mais pour le vice maire Bangaly Bayo, c’est la cour de la Maison du Paysan qui a été trouvée pour que ces femmes y mettent leurs marchandises en attendant le travail du cadastre et revenir temporairement avant que le chantier ne commence.

Le vice maire compte passer à la vitesse supérieure au cas où ces femmes refuseraient de quitter les lieux.

« Elles ne veulent pas quitter sur le domaine et pourtant c’est pour l’État. C’est pourquoi nous sommes entrain de prendre des dispositions conformément à la loi pour leur déguerpir. Il faut que la décision soit respectée », insiste t-il.

Dimio