Les étudiants de l’école régionale des arts et métiers (ERAM) de N’Zérékoré ont manifesté ce mardi, 15 février 2022 pour exiger l’amélioration de leurs conditions d’études. Ils dénoncent surtout le manque de formateurs, d’électricité et d’eau danz les toilettes. Ils ont donc décidé de se faire entendre.

Les salles de classes de l’ERAM de N’zérékoré sont restées fermées ce mardi. En cause, les étudiants manifestaient contre notamment le manque de formateurs. Ils se sont réunis tôt le matin dans la cour en marchant jusqu’au tour du mat avec des pancartes à la main. Sur ces pancartes, on pouvait lire des slogans comme: « Nous voulons nos formateurs », « Nous souffrons de l’absence des formateurs ».
Après la manifestation, le porte-parole des étudiants s’est confié à la presse. Il est revenu sur les raisons de leur mécontentement.
« Depuis l’ouverture de cette école en 2021, nous sommes confrontés au manques de formateurs. Nous avons revendiqué, jusqu’à fatiguer. Parfois ce sont les membres de la direction qui nous dispensent certains modules. Or, ils ne sont pas spécialistes de ces cours. On ne comprend rien dans ce qu’ils nous dispensent. A cause de ce manque de professeurs, on arrive pas à progresser. Ça fait deux ans que nous sommes en première année. Parce qu’on ne peut pas passer en classe supérieure sans finir tous les modules », a expliqué Fassou Ignace Kolié.
Ce n’est pas tout, les étudiants de l’ERAM dénoncent aussi le manque d’eau et d’électricité. « Ici, on a pas d’eau ni d’électricité. Quand tu veux te mettre à l’aise, tu es obligé de sortir de la cour pour aller au village d’à côté. Et à cause du manque de courant, il y a des machines ici qui ne peuvent pas fonctionner. Même pour projeter certains cours, nous sommes obligés, nous les étudiants, de cotiser pour acheter le carburant pour faire fonctionner le groupe électrogène », a renchéri Nowaï Kpoghomou étudiante de première année.

Quelques heures plus tard, le directeur général de l’école a fait son apparition. Dans son échange avec les étudiants, il a d’abord déploré la présence des médias avant de tenter d’expliquer les raisons qui expliquent le manque de professeurs.
« Avant l’ouverture des ERAM, des formateurs avaient été formés au Maroc et répartis entre les écoles. Mais vous savez que N’zérékoré est à 1000 kilomètres de Conakry. Donc, certains fonctionnaires qui ont été affectés ici ont refusé de venir. On a remonté les informations et on avait l’espoir qu’ils allaient venir cette année. Mais jusque-là on ne les a pas vus. Des mesures disciplinaires ont été prises contre eux mais hélas. Ce que je vous demande, c’est de nous accorder quelques temps pour trouver une solution », a-t-il plus du tout entendre le mot patience.
Au fil des minutes, les échanges commençaient à entre houleux entre le directeur et les étudiant. Et finalement ils se sont quittés sans trouver de consensus.
Du côté des étudiants, une rencontre est annoncée la semaine prochaine pour en tirer les conséquences en vue de donner de nouvelles orientations à leur revendications.
Mamady 2 Camara
Vous devez vous connecter pour laisser un commentaire.