En 2022 la région de N’zérékoré n’a pas connu de mouvements sociaux d’envergures. Cependant, les conditions de vie sont devenues de plus en plus difficiles. Les prix des produits de première consommation ont grimpé et le chômage s’est accru au niveau des jeunes.

Côté social, 2022 a été une année relativement tranquille pour la préfecture de N’Zérékoré. Contrairement aux années précédente, aucun affrontement sanglant n’a été enregistré. Ce qu’il faut surtout noter, c’est la résolution du conflit lié à la succession du défunt patriarche de la ville qui divisait la population depuis deux ans. Une solution à l’amiable a été trouvée à ce problème grâce à l’implication des fils de la région à travers les nouvelles autorités. Et Finalement, Lambert Goikoya Zogbélémou a été reconnu officiellement comme patriarche. Si jusque-là la situation semble être bonne, il faut cependant craindre que le procès du massacre du 28 septembre 2009 ne réveille les vieux démons. D’ailleurs, c’est la crainte de beaucoup de citoyens au regard de la tournure ethnique du jugement.

Parlant de l’autonomisation des femmes, la direction préfectorale de la Promotion Féminine et de l’Enfance et des personnes vulnérables dit avoir appuyé 9 structures féminines de la préfecture de N’Zérékoré dans la réalisation des activités agro-pastorales.

Ensuite, plus de 150 enfants en situation de vulnérabilité ont été identifiés et appuyés par ladite direction et ses partenaires. Il s’agit de 23 enfants à mobilité précoce, 61 en situation de traitre et autres vulnérabilités. 36 mineurs en conflit avec la loi ont été libérés et accompagnés dans leurs familles respectives. Ces enfants continuent d’être suivis par la direction de la Promotion Féminine et de l’Enfance selon le directeur préfectoral.

Sur le plan économique, 2022 a été une année difficile pour la région de N’zérékoré. Les prix des denrées de première nécessité ont drastiquement grimpés sur le marché suite à la hausse du prix du carburant qui a entrainé l’augmentation des frais de transports. Cette situation a été aggravée par l’opération de déguerpissement qui a touché plusieurs boutiques et magasins. Cette opération a plongé plusieurs commerçants dans le désarroi. Certains nous ont fait comprendre qu’ils ont du mal aujourd’hui à nourrir leurs familles parce qu’ils n’ont pas où vendre leurs marchandises.

Le fait qui a le plus défrayé la chronique, c’est la fermeture des pharmacies et cliniques non-agréés. Cette décision du gouvernement qui est intervenue dans un contexte économique déjà difficile a également augmenté le chômage dans la région de N’zérékoré. Des milliers de personnes qui, à travers cette activité parvenaient à prendre leurs différentes familles en charge, se sont retrouvées sans emploi. Et beaucoup parmi eux ont perdus des millions voir des milliards qu’ils avaient déjà investis dans le médicament.Ces personnes accusent les nouvelles autorités de ne leur avoir pas accordé suffisamment de temps afin d’écouler les stocks qu’ils disposaient.