Alors que 6 personnes ont déjà perdues la vie et 11 autres encore hospitalisées au centre de traitement épidémiologique (CT-Épi), certains habitants de la commune urbaine de N’zérékoré n’arrivent toujours pas à croire en l’existence de la maladie à virus Ebola.

Dans certains quartiers, des réticences sont signalées par rapport à la désinfection des foyers ou encore des prélèvements sur des décès communautaires. Les agents de santé ont même du mal à accéder à certains domiciles où il y auraient des cas suspects.

Ce dimanche, l’équipe de la Croix Rouge a par exemple eu du mal à dissuader les habitants du quartier Nyen Kpama où il y a eu un décès communautaire. La Croix Rouge qui voulait faire le prélèvement du coros a eu du mal à convaincre la famille et les voisins qui sont restés réticentes.

« Ils ont refusé que l’on fasse le prélèvement du corps et se sont chargés de l’enterrement. Au moins 500 personnes ont pris part et nous nous avons évité de justesse à unte attaque », nous a confié un agent de la Croix Rouge.

Face à cette situation, les autorités locales ont rencontré cet après-midi les journalistes et membres de la commission communication de riposte. Le préfet Sâa Yola Tolno a notamment demandé aux journalistes d’appuyer les autorités dans la sensibilisation en vue de lever les réticences. Selon lui, l’autorité n’envisage pas pour l’instant d’agir avec force, elle veut plutôt passer par la sensibilisation.

« Nous avons levé certaines réticences, mais il y a des endroits où les gens ne veulent pas comprendre. C’est pourquoi nous venons vers vous (médias) pour nous aider à sensibiliser les populations. Parce qu’il y a trop de rumeurs et de désinformation qui font que les populations sont réticentes. Il faut donc nous aider à passer de bonnes informations », a-t-il dit en substance.

Konaté

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