Il était vivement attendu, le verdict du tribunal de première instance de N’Zérékoré est tombé ce vendredi, 9 avril 2021, dans le procès des auteurs présumés des violences meurtrières survenues à N’Zérékoré en mars 2020, lors du scrutin couplé législatif et référendaire. Dans sa délibération, la cour a condamné des leaders du Front National pour la défense de la constitution à un an de prison assorti de sursis et au payement d’une amende d’un million de francs guinéens chacun, a appris surplace kibaro224.com.

Poursuivis notomment pour « complicité de meurtre, d’incendie volontaire, enlèvement de personnes, association de malfaiteurs, de vols aggravés, coups et blessures volontaires, destruction et dégradation d’édifices publics et privés, détention, port et utilisation illicite d’armes légères et de munitions », Job Lucas Kpoghomoy, Cécé Loua, coordinateur régional de l’UFR et ancien maire de N’Zérékoré, Fassou Goumou, opérateur économique et dissident du RPG Arc-en-ciel, Elisée Sagno, Cécé Théa, Mamadou Maladho Diaouné, Moïse Haba, Bangaly Théa, Noé Lamah, tous membres de la coordination régionale du FNDC (Front National pour la Défense de la Constitution), tout comme Sékouba Loua, auditeur fidèle de l’émission « Mini Libre sur Radio Espace Guinée ont été blanchis de ces charges graves pour faute de preuve.

Ce pendant, le tribunal les a déclarés coupables des faits d’incitation, de complicité et de participation délictueuse à un attroupement. Des faits pour lesquels, ils ont écopé chacun une peine d’un an d’emprisonnement assorti de sursis et au paiement d’une amende d’un million de francs guinéens.

Quant à Alpha Saliou Barry et Djiba Koné, en cavale, ils ont été déclarés coupables des faits de « complicité de meurtre, d’incendie volontaire, enlèvement de personnes, association de malfaiteurs, de vols aggravés, coups et blessures volontaires, destruction et dégradation d’édifices publics et privés, détention, port et utilisation illicite d’armes légères et de munitions ». Le tribunal les a condamnés par défaut à 10 ans d’emprisonnement, tout en décernant un mandat d’arrêt contre eux.

Pour Me Félix Mathos, avocat de la défense, cette décision est sévère et étonnante dans la mesure où, les faits reprochés à leurs clients n’ont pas pu être prouvés par la parquet qui selon lui, a été contraint de les requalifier. Il se réjouit tout de même du climat dans lequel les débats se sont déroulés.

Mamady 2 Camara