Le débat autour d’un projet de nouvelle constitution fait rage en Guinée où partisans et opposants s’affrontent à travers des médias interposés. Aussi, des ministres et cadres du RPG arc-en-ciel sont déployés à travers le pays pour sensibiliser les populations sur la nécessité de doter le pays d’une nouvelle constitution. Une démarche que déplore le président de la jeunesse CEDEAO-Guinée. Selon Dorah Aboubacar Koïta, une constitution ne peut pas être portée par un parti politique.

« Ce n’est pas à un parti politique de porter le projet de nouvelle constitution dans un pays. La constitution engage tout le pays. S’il n’y a pas un agenda caché, égoïste ou opportuniste, il va falloir que le projet soit porté par tous les acteurs. Que l’on puisse rechercher des éléments à savoir qu’est-ce que nous voulons à travers une nouvelle constitution ? Pourquoi pas l’ancienne ? Il faut mettre tous ces arguments sur la place publique pour nous permettre d’apprécier et prendre une décision. Mais quand le projet est porté seulement par un parti politique ça pose souci », a indiqué Dorah Aboubacar, dans un entretien accordé à notre rédaction.

Poursuivant, il dira que parler d’une nouvelle constitution ne saurait être la fin du monde. Selon lui, le projet doit être apprécié juridiquement. Mais malheureusement, déplore le jeune activiste, les juristes n’arrivent pas à s’entendre autour du sujet.

Et à la question de savoir si le président de la République peut proposer ou non un projet de nouvelle constitution, ce juriste de profession répond : « Je pense en tant que jeune juriste qu’aucune disposition de l’actuelle constitution ne donne la possibilité au Président de la République de nous proposer une nouvelle constitution. C’est ça la vérité. Mais d’autres évènements politiques comme les crises que nous enregistrons depuis 2013 à nos jours, peuvent être des éléments d’appréciation pour permettre au Président de présenter une nouvelle constitution. Mais que les objectifs et les éléments clés de cette nouvelle constitution soient présentés pour permettre à chaque acteur d’apprécier et voir si l’on peut adhérer. »

Pour terminer, Dorah Aboubacar Koïta pense qu’il est aujourd’hui important d’ouvrir le débat sur la question. A l’en croire, le débat public est aujourd’hui confisqué par les deux (2) camps.

Dimio