Considéré comme l’un plus jeunes députés de la neuvième législature de la république de Guinée, honorable Topka Jean Victoire Kolié veut prouver à la face du monde que le RPG Arc-en-ciel ne s’est pas trompé de choix en faisant de lui un élu de peuple. Pour lui, être député en étant très jeune, est une lourde responsabilité qu’il mesure à sa juste valeur. Il a fait cette annonce au cours d’entretien qu’il accordé à la rédaction de Kibaro224.com.
Pour ce jeune député, son élection au parlement est une opportunité, mais aussi un test pour démentir ceux qui disent que la jeunesse guinéenne n’est pas assez mûre pour assumer une telle responsabilité.
« Nous sommes dans un pays où la jeunesse a presque toujours été reléguée au dernier plan. Les anciens à tort où a raison, estiment qu’elle n’a pas l’expérience nécessaire pour assumer certaines responsabilités dont celle de représenter le peuple au sein d’une institution aussi prestigieuse que le Parlement.
C’est pourquoi, je considère mon élection ainsi que celle des autres jeunes comme une révolution dans la politique guinéenne. Je prends mon mandat comme un test de la jeunesse guinéenne. Si je me montre à la hauteur, ça permettrait aux institutions de faire davantage confiance à la jeunesse et de lui confier bien d’autres responsabilités importantes. Mais si au contraire, je ne me montre pas à la hauteur, c’est un véritable risque pour ma génération et celle qui viennent après elle. Je les aurais fait perdre l’opportunité de s’affirmer en confortant dans leur position ceux qui ont toujours pensé qu’on ne devrait pas donner la chance aux jeunes d’occuper de hautes fonctions », a-t-il indiqué.
Au cours de son mandat, il compte favoriser à l’émancipation de la jeunesse guinéenne à travers des propositions de lois notamment pour qualifier le système éducatif.
« La meilleure façon d’aider la jeunesse, c’est de l’éduquer. L’éducation, c’est l’enseignement, c’est aussi la culture dans tous ses aspects. Des projets pour favoriser l’emploi-jeune, oui, je vais les porter avec le concours de mes collègues députés dont plusieurs ont moins de 35 ans », a déclaré le jeune député.
Par ailleurs, le député originaire de la région forestière, a évoqué les conflits intercommunautaires incessants qui secouent cette région depuis quelques années. Il s’est dit engagé à œuvrer pour le retour et la consolidation de la paix dans cette partie du pays. Il a aussi insisté sur la nécessité de l’acceptation mutuelle entre les différentes communautés vivant dans cette localité.
« Le conflit de N’zerekore est plus vieux que moi, mais ce n’est pas une raison de capituler. Nous allons nous battre jusqu’à la dernière énergie pour favoriser la paix, l’acceptation, la justice et le développement en faveur de la Forêt et de N’zerekore. Chacun doit comprendre qu’aucune ville ne peut se développer sans une multitude. Qui parle de multitude, parle de nombreux problèmes. Mais c’est la capacité dans une grande cité à se dépasser, à accepter les autres dans leurs forces et faiblesses, qui fait d’un individu, un Être policé, un Être civilisé. On ne peut pas vouloir du développement au sein d’une ville et s’enfermer dans les considérations ethniques, religieuses, etc. Il faut se dépasser et s’accepter », a insisté notre interlocuteur.
Parlant des derniers affrontements survenus les 22 et 23 mars derniers à N’Zérékoré et qui ont endeuillé plusieurs familles, honorable Takpa Jean se dit très préoccupé par cette affaire. Il demande à la population de rester calme tout en rassurant que rien ne sera plus comme avant.
« Je demande aux gens, notamment au zalyens sans distinction aucune, de rester calmes. Rien ne sera plus comme avant. On se battra pour la paix et une véritable justice. Qu’ils ne prennent pas le silence pour un abandon. Travailler en silence et laisser les résultats faire du bruit, est un principe que j’ai appris chez Elhadj Papa Koly Kourouma. Que Dieu apaise les cœurs » a-t-il il conclu.
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