Le réseau social Facebook traverse en ce moment une crise avec la démission en cascade de plusieurs employés pour dénoncer l’absence de réaction du patron, Mark Zuckerberg aux messages de Donald Trump, rapporte l’AFP.

Démissions, grève virtuelle, colère de la société civile : la décision de Mark Zuckerberg de ne pas modérer des messages polémiques de Donald Trump la semaine dernière sur sa plateforme Facebook ne passe décidément pas.

Contrairement à Twitter, la plateforme au pouce en l’air a décidé de ne pas intervenir contre un message du président américain. Mark Zuckerberg justifie vouloir défendre la liberté d’expression.

En réaction de ce silence, plusieurs employés ont exprimé leur mécontentement à l’égard de leur patron ce week-end dernier et participé à une grève en ligne lundi. Ils estiment que même si Facebook a décidé de laisser la parole des hommes politiques la plus libre possible, les propos du locataire de la Maison-Blanche dépassent dans ce cas les limites, celles de l’incitation à la violence.

«Je suis fier d’annoncer qu’à partir d’aujourd’hui, je ne suis plus un employé de Facebook», a tweeté lundi Owen Anderson, un ingénieur du groupe californien. «Je démissione de Facebook», a annoncé Timothy Aveni, un ingénieur, sur son profil mardi.

«Je ne peux pas continuer à trouver des excuses» au réseau social, a-t-il expliqué.

«Facebook fournit une plateforme qui permet aux hommes politiques de radicaliser des individus et de glorifier la violence. Nous regardons les Etats-Unis basculer dans le même genre de discorde alimentée par les réseaux sociaux qui ont causé la mort de personnes aux Philippines, au Myanmar et au Sri Lanka.»

Mark Zuckerberg, le fondateur de la plateforme, a répondu aux questions de ses employés lors d’une réunion hebdomadaire en visioconférence mardi, sans changer d’avis. A titre «personnel», le jeune milliardaire a condamné la «rhétorique clivante et incendiaire» du président dans un post sur son profil vendredi. Mais il soutient qu’il ne faut pas supprimer les messages, au nom de la liberté d’expression et de l’intérêt du public à s’informer.

Avec l’AFP