Dans le cadre de la manifestation de la vérité et de l’éclairage de l’opinion nationale, africaine et internationale, et notamment de la CPI, notre rédaction continue de livrer le résultat des investigations sur les évènements du massacre présumé de 109 femmes violées et de 157 morts les 28 et 29 septembre 2009.
Il nous a été rapporté, que plusieurs femmes de la partie civile ont été victime de pénétration sexuelle accompagnée d’une extrême violence physique par les
militaires. Au cours de ces agressions sexuelles, les militaires ont utilisé des bois, des couteaux, des baïonnettes avec d’autres objets à l’intérieur de leurs parties intimes. Elles affirment avoir été rouées de coups de matraques et de crosses de fusils accompagnés des certificats médicaux délivrés par certaines structures sanitaires.
Ce qui est paradoxal dans cette affaire, c’est que les personnes se disant victimes de viol par certains militaires à travers des bois, des baïonnettes, des coûteux et autres objets dans les parties intimes, ont été auditionnés par le Cabinet du Pool des Juges d’Instruction de la 2ème Chambre de Contrôle de la Cour d’Appel de Conakry.
Tout le monde sait les méfaits et la dangerosité des baïonnettes, des coûteux, des bois et autres objets dans les parties intimes d’une femme, et que les mêmes personnes continues à vaquer librement à leurs occupations.
Certaines d’entre elles se disant violées nous ont rapportées que plusieurs militaires se sont abusés d’elles au Stade du 28 septembre à la date du 28 septembre 2009, nous nous sommes posés la question de savoir où est l’emplacement exact du lieu de ces viols à moins de 15 minutes environ ?
Jusqu’à présent, nous sommes restés sur notre faim quant à la réponse sur cette interrogation, qui allait donner un caractère plausible de cette affirmation de femmes dites violées.
Il était aussi du devoir et de l’obligation des magistrats instructeurs de cette affaire, d’auditionner les médecins des structures sanitaires qui ont délivrés les certificats médicaux aux présumées femmes violées au stade du 28 septembre à la date du 28
septembre 2009 conformément au serment ‘’D’HIPPOCRATE’’.
L’un des prévenus libres a été inculpé de meurtre, d’assassinats, viols, pillages,
incendies volontaires, outrages à agents de la force publique, tortures, enlèvements et séquestration, non-assistance à personne en danger, violences sexuelles, attentat à la pudeur, détention illégale de matériels de guerre de première catégorie et de complicité de ces infractions.
Il se trouve que ce prévenu a fait l’objet au moment et après les évènements du 28 septembre, plusieurs appréciations dans les médias dans sa plus grande majorité, à cause du rôle de protection des manifestants et des leaders politiques que nul ne saurait ignorer ou disconvenir parce que c’est vérifiable.
Comment se fait-il que ce prévenu libre soit inculpé des infractions susvisées par le Cabinet du Pool des Juges d’Instruction de la 2ème Chambre de Contrôle de la Cour d’Appel de Conakry et le renvoyer par l’Ordonnance N°007 du 29 décembre 2017 par devant le Tribunal Criminel, malgré les appréciations desdits leaders et des médias, parmi lesquels on peut citer le Président de l’UFDG, le Président de l’UFR, le Président du FUDEC, le 1er Vice-Président de l’UFDG, le Président de l’UFC et le Président des NFD etc.
Ce qui est curieux et incompréhensible dans cette affaire, c’est seulement les deux plaignants (Monsieur Moussa Oury DIALLO et Madame Aïssatou BARRY) qui ont été auditionné par le Cabinet du Pool des Juges d’Instruction de la 2ème Chambre de Contrôle de la Cour d’Appel de Conakry, et plusieurs autres de la partie n’ont pas fait l’objet d’audition dudit Cabinet.
A titre de rappel, une partie de la partie civile telle que la Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Hommes (F.I.D.H, OGDH, l’Association des Parents de Victimes et Amis du 28 septembre 2009-AVIPRA), étant des plaignantes n’ont pas été auditionnés par le Cabinet d’Instruction et par ricochet aucune de ces auditions n’y figurent dans l’Ordonnance de renvoi N°007 du 29 décembre 2017 par devant le Tribunal Criminel.
La question qu’on se pose est de savoir : Est-il possible au cours de l’instruction d’un dossier criminel, d’auditionner une première partie de la partie civile et ne pas auditionner la seconde partie de la partie civile et mentionner dans l’ordonnance de renvoi susvisée, que toutes les parties ont été auditionnées ?
Pourquoi le Cabinet du Pool des Juges d’Instruction de la 2ème Chambre de Contrôle de la Cour d’Appel de Conakry, a délibérément ignoré au cours de l’instruction, l’audition des ONG dites de Défenses des Droits de l’Homme et Associations ci-dessous :
1- La Fédération Internationale des ligues des droits de l’homme (F.I.D.H)
2- L’Organisation Guinéenne de Défenses des Droits de l’Homme (OGDH) et
3- L’Association des Parents victimes et Amis du 28 septembre 2009 (AVIPRA) ?
Malgré ces insuffisances notoires et de violation grave et manifeste de la loi dans les huit (8) années d’instruction du Cabinet du Pool des Juges d’Instruction de la 2ème Chambre de Contrôle de la Cour d’Appel de Conakry, l’ancien Ministre d’Etat, Ministre de la Justice Garde des Sceaux affirmait partout que l’instruction du dossier du présumé massacre du 28 septembre 2009 est terminée.
Beaucoup d’argents ont été mobilisés par la communauté internationale et le Gouvernement guinéen pour que l’instruction dudit dossier soit faite dans les règles de l’art et par des professionnels aguerris du système judiciaire guinéen.
Il convient de souligner avec force, que l’attente du citoyen lambda n’a pas été comblée par ces juges au vue du contenu vide, insuffisant et aléatoire de l’Ordonnance N°007 du 29 décembre 2017 renvoi par devant le Tribunal Criminel.
Cette Ordonnance en l’état est une menace sérieuse pour la crédibilité du procès, de l’impartialité des Juges en Charge de l’instruction et surtout du respect du principe du contradictoire, car l’instruction n’a pas été inclusive plutôt exclusive et partiale.
En terme d’illustration de preuve de cette allégation suscitée, c’est que certaines plaignantes de la partie civile telles que, la Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme (F.I.D.H), de l’Organisation Guinéenne de Défenses des Droits de l’Homme (OGDH) et de l’Association des Parents victimes et Amis du 28 septembre 2009 (AVIPRA) n’ont pas été auditionnés et l’Ordonnance a fait fi de cette règle du principe du contradictoire.
Ce faisant, ces Juges d’instruction avaient le devoir et l’obligation d’indiquer obligatoirement dans l’Ordonnance de renvoi par devant le Tribunal Criminel, les motifs ou les difficultés qui ont fait à ce que la plus grande majorité de la partie civile (plaignantes) n’ont pas fait l’objet d’audition par leurs soins, ce qui disqualifie à juste raison toute la procédure.
En d’autres termes, la même Ordonnance invoque l’audition de Monsieur Moussa Oury DIALLO et Madame Aïssatou BARRY et plusieurs autres en leur qualité de plaignante (partie civile).
Mais, et contre toute attente, l’audition de plusieurs autres personnes annoncées dans l’Ordonnance, mais en réalité ces auditions tant invoquées par ces juges n’y figurent dans ladite Ordonnance, ce qui disqualifie à juste titre cette procédure d’instruction !!!
L’instruction va de mal en pis, certains opposants tels que François Louncény FALL, Amadou Oury BAH, Mouctar DIALLO et Mamadou Cellou Dalein DIALLO et autres se constituent partie civile pour porter plainte contre les prévenus libres et prévenus en détentions, dont leurs auditions ne s’y trouvent pas dans ladite Ordonnance, une telle Ordonnance est-elle plausible ?
Il est surprenant et inconcevable que plus des 2/3 des plaignantes et plaignants, tous de la partie civile ainsi que les médecins qui ont délivré les certificats médicaux pour attester la véracité des viols et autres violences perpétrées contre les présumées victimes-femmes violées, ne soient pas auditionnées par les juges en charge de l’instruction de cette affaire !!!
Faut –il incriminer, le colonel Moussa Tiégboro CAMARA, Membre du CNDD d’alors pour avoir sauvé la vie des leaders et des manifestants lors des évènements du 28 Septembre 2009 au stade du même nom, confirmé par ces leaders et bon nombre de médias nationaux (presse écrite et presse audiovisuelle) et des citoyens dans les émissions interactives ?
En réalité, le Cabinet du Pool des Juges d’Instruction de la 2ème Chambre de Contrôle de la Cour d’Appel de Conakry, n’a apporté nulle part la preuve de la véracité de l’existence des charniers, des viols présumés de 109 femmes, de l’assassinat présumés de 120 personnes sur les 157 personnes déclarées à tort ou à raison par l’OGDH, de l’utilisation des baillonnêtes, des couteaux, des bois et autres instruments utilisés par certains militaires dans les parties intimes desdites femmes violées invoqué dans l’Ordonnance N°007 du 29 décembre 2017.
Ce qui justifie à suffisance, la partialité desdits juges au cours de cette instruction judiciaire, et par conséquent, la disqualification de cette procédure et sa reprise éventuelle par une autre Chambre de Contrôle de la Cour d’Appel de Conakry, autrement composée, au regard de tous ces faits suscités.
Le Président de la République, en sa qualité de Premier Magistrat du pays, et Président du Conseil Supérieur de la Magistrature, garant du fonctionnement régulier des pouvoirs publics et la continuité de l’Etat, du respect de la Constitution, des engagements internationaux, des lois et des décisions de justice, a tous les atouts nécessaires de faire analyser l’inobservation de la procédure en matière d’instruction criminelle tant dénoncée tout au long de cet écrit par une structure compétente, ce, conformément à la loi.
Affaire à suivre dans la prochaine publication.
Que Dieu le Tout Puissant bénisse la Guinée, les guinéennes et guinéens, Amen !
Alfouseny Magassouba,
Journaliste au Journal Kuru Kan Fuga
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