Les étudiants de l’Ecole Régionale des Arts et Métiers (ERAM) de N’zérékoré ont manifesté mardi, 15 février 2022 pour dénoncer leur condition d’études et le manque d’enseignants. En réaction à notre article sur le sujet, la Chef de Cabinet du ministère de l’enseignement technique et de la formation professionnelle a tenté d’apporter des précisions.
Le manque d’enseignants dans certaines écoles des Arts et Métiers est une réalité en Guinée. Ce mardi, ce sont les étudiants de l’ERAM de N’zérékoré qui ont exprimé leur colère face à cette situation. Pour Fatou Baldé Yansané, cheffe de Cabinet du ministère de l’enseignement technique, cette question est une préoccupation pour son département.
« Le manque d’enseignants est dû au fait que tous sont allés à la retraite au 31 décembre 2021. Malheureusement, ce secteur jusque-là négligé n’a pas attiré. Aujourd’hui, le plus grand défi c’est le capital humain ! Il y’a des filières qui n’ont plus de formateurs. Des écoles qui n’ont pas d’apprenants. Le ministère s’est fixé comme premier défi de reconstituer ce capital humain et de former des formateurs puis les déployer dans les écoles professionnelles », a-t-elle déclaré.
Pour elle, il faut réinventer ce secteur avec l’instauration de nouvelles filières.
« Il s’agit aussi de mettre des standards avec des cahiers de charges pour ouvrir certaines filières notamment dans le domaine médical et paramédical. Car, les écoles recrutent même le niveau BEPC dans les écoles privées de santé (…). Ce secteur est un moteur de développement, nous en sommes conscients et mesurons les enjeux. C’est pourquoi nous réfléchissons sur la pérennité. Comme on le dit souvent, l’arbre qui tombe fait plus de bruits que la forêt qui pousse. Nous nous attelons à ça », a expliqué Madame Yansané.
Plusieurs enseignants avaient été envoyés au Maroc pour se former et revenir enseigner dans ces écoles. Mais beaucoup d’entre eux, se sont cherchés dans d’autres départements. Une réalité que déplore Fatou Baldé.
« Ils ont juste été là jusqu’à leur intégration à la fonction publique puis ont cherché des mutations dans d’autres départements. Le tir doit être rectifié. L’État a investi sur eux pour ça », a-t-elle conclu.
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