Le front national pour la défense de la constitution appelle les Guinéens à se mobiliser massivement à partir du lundi 14 octobre 2019, pour des manifestations tant à l’intérieur du pays qu’à l’étranger. Plus loin, le front « conseille vivement aux opérateurs économiques ainsi qu’aux sociétés établies sur le territoire guinéen, de s’abstenir de toute activité à partir du 14 octobre 2019. (…) Demande particulièrement aux compagnies minières, aux banques, usines, stations de vente de carburant et aux autres entreprises publiques et privées de suspendre toute activité durant les manifestations, en vue d’éviter tout incident dommageable. »
Dans une déclaration lue mardi soir à la télévision nationale, le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation, a indiqué que l’objectif du FNDC est de te tenter de paralyser le pays. Le Général Bouréma Condé rappelle que « la constitution que le FNDC prétend défendre consacré la liberté de réunion, de manifestations et de cortèges. »
Poursuivant, il ajoute : « L’article 22 de la constitution stipule : « Chaque citoyen a le devoir de se conformer à la constitution, aux lois et aux règlements. » Et l’article 23 confère à l’État, la responsabilité d’assurer la sécurité de chacun et de veiller au maintien de l’ordre public. Le FNDC, par cette déclaration, outre d’affranchir ses membres de la loi, constitue une menace ouverte à la paix et la sécurité de la nation. »
Le gouvernement guinéen, « soucieux de la quiétude sociale et de la sécurité des citoyens et de leurs biens » met ainsi en garde tous les « fauteurs de trouble sous quelques formes d’actions ou d’interventions, qu’ils tenteront d’entreprendre pour nuire ». Il invite par ailleurs tous les citoyens, les opérateurs économiques, les sociétés minières et toutes les catégories de travailleurs à « vaquer tranquillement et sereinement à leurs affaires. »
Le ministre Bouréma Condé, au nom du gouvernement rassure par ailleurs que les services de sécurité veillent dans la plus grande sérénité, « sans cependant céder, la moindre fraction de seconde ou le moindre centimètre carré, au règne de l’anarchie. »
Enfin, le gouvernement prend à témoin l’opinion nationale et la communauté internationale des « intentions manifestement préméditées d’un groupe de citoyens qui prétend prôner l’État de droit, la démocratie et la paix par des déclarations incendiaires et des velléités de paralysie du pays. Il rassure le peuple de Guinée que sa sécurité et sa quiétude ne seront aucunement affectées par des agissements contraires aux pratiques républicaines… »
Konaté
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