C’est une révélation faite ce vendredi, 11 mars 2022 par Malick Sankho, ancien directeur de la caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Considéré comme l’un des proches de l’ancien président Alpha Condé, il a déclaré ce matin chez nos confrères de FIM FM qu’il n’avait plus de contact avec ce dernier. Il pense d’ailleurs que tous les ingrédients étaient réunis pour le coup d’Etat du 5 septembre 2021.
Malick Sankhon n’est pas passé par milles chemins pour cracher ses vérités. Pour lui, si le régime a été renversé par le CNRD (Conseil National du Rassemblement pour le Développement), c’est parce que la gestion n’était plus saine.
« Moi je considère que s’il y a eu les évènements du 5 septembre, c’est parce que nous avons mal gouverné et s’assume ma part de responsabilité », a-t-il déclaré.
Sur la question du troisième mandat, Malick Sankhon précise que si Alpha Condé a été choisi par le parti pour être à nouveau son candidat, « c’est parce qu’il n’y avait aucun candidat transversal et qui avait la possibilité de battre l’UFDG ».
Pour lui, il y avait de l’excès dans la gestion du pays. « Nous avons tué toutes les forces intermédiaires dans le pays. Les syndicats, les partis politiques, la société civile ont été étouffés ».
Plus loin, Malick Sankhon révèle qu’il n’y avait plus de contact entre lui et le président Alpha Condé qui ne le recevait plus et qui avait même changé son numéro de téléphone.
« Lorsque le président est passé à la caisse nationale de sécurité sociale lors de l’inauguration du bloc de cathétérisme, d’ailleurs c’était la première fois qu’on se voyait après sa réélection, il m’a dit de passer le voir. Il m’a dit ceci : « Malick je n’ai pas compris pourquoi tu as pleuré. Tu as donné le sentiment que je t’ai abandonné ». Je lui ai dit, tout le monde sait que tu m’as abandonné. Je n’ai plus accès à toi et je ne connais pas ton numéro. Ce jour-là, il a sorti un numéro français, pour l’appeler sur ça désormais. Je lui ai dit Fory (doyen en Soussou), nous allons droit dans le mur. Je ne sais pas où nous allons », a-t-il relaté.
Parlant donc des problèmes actuels au sein du parti avec la contestation de la désignation de Kassory Fofana comme président du Conseil Exécutif provisoire, Malick Sankhon demande à tous s’accepter la compétition.
« Sans la compétition, le RPG arc-en-ciel va imploser, chacun va retrouver sa cabane et nous allons nous disperser », dira-t-il.
Et de menacer : « De mon côté, soit on accepte d’aller au congrès ou je ne me reconnais plus dans ce parti. C’est aussi simple que ça et je demande encore l’unité d’action. »
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