Détenus depuis cinq (5) mois à Bamako, les 46 militaires ivoiriens viennent d’être situés sur leur sort. Dans un communiqué ce vendredi 30 décembre 2022, le parquet général de la cour d’Appel de Bamako annonce leur condamnation à une lourde peine.
Les 46 militaires ivoiriens arrêtés au mois d’août dernier à l’aéroport de Bamako ne pourront finalement pas regagner leurs familles pour célébrer la Saint Sylvestre, comme l’espéraient certains. Au terme du procès qui s’est tenu ce vendredi 30 décembre 2022, la Cour d’assises de Bamako a décidé de les condamner à la peine de vingt-ans (20) ans de réclusion criminelle et celle de deux (2) millions FCFA d’amende chacun. Ils ont été reconnus coupables des faits « d’attentat et complot contre le Gouvernement, d’atteinte à la sûreté extérieure de l’État, de détention, port et transport d’armes et de munitions de guerre ou de défense intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle et collective ayant pour but de troubler l’ordre public par l’intimidation ou la terreur. »
La cour d’assises a en outre ordonné la confiscation des armes ayant servi à la commission des infractions retenues à la charge des accusés. Trois (3) autres accusés absents ont été condamnés à la peine de mort et celle de dix (10) millions FCFA d’amende chacun du chef des mêmes infractions retenues à la charge de leurs coaccusés comparants.
Et ce n’est pas tout ! L’ensemble des accusés sont sommés de payer un franc symbolique à l’Etat malien, constitué partie civile.
Abidjan n’a pas encore réagi à cette décision. La cour d’assises d’Abidjan a condamné mercredi 28 décembre 2022 à la prison à perpétuité, 11 accusés (tous des maliens), dont 7 par contumace, pour l’attentat jihadiste de Grand-Bassam, qui avait fait 19 morts en mars 2016. Pour beaucoup d’observateurs, la sentence contre les 46 soldats sonne comme une vengeance.
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