Au terme du sommet extraordinaire de ce dimanche 07 novembre 2021 au Ghana, les dirigeants de la CEDEAO ont de durcir les sanctions contre les autorités de la transition, a constaté Kibaro224.com.
En effet, dans le communiqué final qui a sanctionné la rencontre, l’institution sous-régionale se dit préoccupée par la détérioration de la situation sécuritaire au Mali, en raison des incertitudes politiques accrues dans le pays. Elle appelle les autorités de transition à intensifier leurs efforts pour améliorer la situation sécuritaire, notamment en assurant une présence effective de l’État dans les zones touchées.
Dans ce contexte, la CEDEAO appelle les pays voisins à renforcer leur présence sécuritaire le long de leurs frontières avec le Mali et charge la Commission de la CEDEAO d’approfondir les discussions en cours avec la Commission de l’Union africaine en vue d’améliorer la situation sécuritaire au Sahel.
En outre, la CEDEAO appelle à un mandat plus robuste et offensif et à renforcer la capacité opérationnelle de la MINUSMA pour faire face aux défis du terrorisme au Mali. Elle demandera en conséquence au Conseil de sécurité des Nations Unies d’apporter les modifications nécessaires au mandat de la MINUSMA.
Sur le plan politique, le Président de la CEDEAO a informé ses pairs de la notification officielle par les autorités de transition de leur incapacité à respecter l’échéance de transition de février 2022.
L’organisation déplore vivement l’absence de progrès dans la préparation des élections, y compris l’absence d’un calendrier détaillé des activités pour la conduite des élections aux dates convenues. Elle réitère la nécessité de respecter le calendrier de transition en ce qui concerne les élections prévues le 27 février 2022 et appelle les autorités de transition à agir en conséquence pour assurer un retour rapide à l’ordre constitutionnel. En conséquence, la CEDEAO appelle la communauté internationale à prendre les mesures nécessaires pour s’assurer que les autorités de transition respectent leur engagement en faveur d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel.
Conformément à la décision prise le 16 septembre 2021, la CEDEAO décide d’imposer des sanctions avec effet immédiat à l’encontre des individus et des groupes identifiés, y compris l’ensemble des autorités de transition et les autres institutions de transition. Ces sanctions seront également imposées aux membres de leurs familles.
Les sanctions comprennent une interdiction de voyager et un gel de leurs avoirs financiers. Le Président de la Commission est chargé d’examiner et de proposer des sanctions supplémentaires lors de sa prochaine session ordinaire le 12 décembre 2021, si la situation persiste. En outre, la CEDEAO appelle l’Union africaine, les Nations Unies et les partenaires bilatéraux et multilatéraux à approuver et à soutenir la mise en œuvre de ces sanctions.
Elle condamne l’expulsion de son Représentant permanent au Mali dans un contexte critique et appelle les autorités de transition à maintenir l’esprit de dialogue et de collaboration avec la Commission de la CEDEAO pour assurer une transition réussie.
Facely Konaté
Vous devez vous connecter pour laisser un commentaire.