La répression contre les opposants au projet de nouvelle constitution se poursuit en Guinée forestière (l’un des foyers de la lutte contre le prolongement du mandat de l’actuel Chef de l’État, Alpha Condé). Après N’zérékoré où plusieurs opposants sont en prison suite à l’organisation d’une marche interdite, c’est au tour du mouvement « Elazologa-Atébein » (qui signifie littéralement en loma et manian « ça ne marchera pas ») de denoncer les agressions contre ses membres.

Dans un communiqué rendu public à cet effet, le mouvement cite les noms des « agresseurs » qui seraient des militants du parti au pouvoir ainsi que des personnes bien connues dans la ville de Macenta.

Elazologa-Atébein parle également de dommages subis et compte saisir la justice. Lisez

      COMMUNIQUE : En réunion de travail le lundi 10 juin 2019 au quartier Bowa (dans une concession près de la mosquée), le mouvement citoyen « ELAZOLOGA-ATEBEIN » a subi une agression physique aux environs de 10h.

En effet, des individus identifiés, téléguidés par le RPG, nous ont attaqués subitement lors de notre réunion de travail.

Les agresseurs identifiés sont les suivants :
Camara Shakirou (membre du syndicat préfectoral des transports de Macenta)
Camara Samory (chauffeur de profession, frère du ministre Lounceny Camara)
Fofana Mohamed (surnommé Pèlè)
Camara Foumba (ancien joueur de l’équipe préfectorale de football)

Suite à l’attaque, nous avons enregistré les dommages suivants :

Dommage physique :

  • Un responsable ELAZOLOGA-ATEBEIN a été blessé physiquement par jet de pierre de foumba Camara (individu mentionné ci-dessus).

Dommages matériels et financiers :

  • Endommagement de la toiture par jet de pierre
  • Une moto volée et emportée
  • Un sac contenant une important somme volé et emporté
  • Un registre contenant les procès-verbaux des différentes réunions ainsi que les noms des membres du mouvement volé et emporté.

Dépourvus de tout repère et en perte de vitesse, la section du RPG de Macenta cherche par tous les moyens à créer un affrontement interethnique entre Toma et Mania. Après les échecs cuisants, suite à de nombreuses tentatives d’ethniciser notre combat citoyen, ils ont désormais décidé de nous pousser à la violence physique.

Conscient de l’objectif visé par ces voyous, ELAZOLOGA-ATEBEIN a décidé de ne jamais répondre par la violence. Ainsi, plusieurs plaintes sont en cours d’élaboration, afin que la justice soit saisie en bonne et due forme. Toute la notabilité de Macenta (à Macenta et à Conakry) a également été saisie.

Vive Macenta !
Vive la démocratie !
Non au 3e mandat !