La Guinée a connu le 05 septembre 2021, un coup d’Etat qui a renversé Alpha Condé qui venait de s’offrir un troisième mandat controversé. Au lendemain de ce putsch, la communauté internationale notamment la CEDEAO a décidé de sanctionner le pays et exige le retour à l’ordre constitutionnel dans un délai de six (6) mois. Le Premier ministre de la transition comprend ces réactions, mais il pense que le pays vivait déjà dans une situation anormale.
« Je sais que lorsqu’il y a un coup d’État, il y a un ressentiment dans les démocraties du monde. Mais ce qu’on regrette un peu en Guinée, c’est le fait qu’avant le putsch, il y avait eu un putsch civil. Condé a refusé de quitter ses fonctions après la fin de son mandat. Il a changé la constitution », a-t-il rappelé.
Mohamed Béavogui déplore donc le silence de la communauté internationale par rapport à ce qu’il qualifie de « putsch civil ».
« Il y a eu un coup d’État civil qui a renversé le système démocratique. Personne au monde n’en parlait, personne ne nous soutenait. C’était très difficile à avaler pour les Guinéens. Les coups d’État civils sont plus complexes. Ils sont soutenus par la démocratie mondiale. Et c’est quelque chose que les gens doivent apprendre », a fait savoir l’ancien fonctionnaire international.
Pour lui, le coup d’Etat du 05 septembre est la conséquence du troisième mandat.
« Lorsque vous avez tenté de manifester pacifiquement, vous avez été arrêtés, mis en prison et tués sans procès et le monde n’a pas vraiment bougé, la seule solution que vous avez est de changer la situation par la violence », pense le patron du palais de la Colombe.
Pour terminer, il a lancé un appel à la communauté internationale. Il invite à comprendre la situation actuelle du pays.
Vous devez vous connecter pour laisser un commentaire.