Comme indiqué dans un précédent article, le gouvernement malien a demandé vendredi, 18 février 2022 aux autorités françaises de retirer, « sans délai », les troupes françaises (Barkhane et Takuba) sur le territoire malien. La réaction de Paris ne s’est pas faite attendre. Depuis Bruxelles, le président français Emmanuel Macron a rejeté cette exigence de la junte militaire au pouvoir à Bamako et a mis en garde contre toute atteinte à leur sécurité. « Je ne transigerai pas une seconde sur leur sécurité », a averti le chef de l’Etat français lors d’une conférence de presse à l’issue du 6e sommet entre l’UE et l’Union africaine à Bruxelles.

La demande de retrait immédiat de la part des autorités maliennes est un nouveau défi à l’ancien partenaire français, après des mois d’escalade des tensions. Quelque 2 400 militaires français sont déployés au Mali, sur un total de 4 600 au Sahel. Le désengagement de ces hommes, le démantèlement de leurs bases, ainsi que l’évacuation des matériels, dont des centaines de véhicules blindés, représentait déjà en soi un chantier colossal et dangereux.

Ce « refus » de Paris aux exigences de Bamako va-t-il créer de nouvelles tensions entres les deux pays ?