En marge du conseil régional de l’UFR qui s’est tenu ce dimanche 14 juillet 2019 à N’zérékoré, l’honorable Babara Fofana, membre du bureau exécutif national de l’UFR, s’est prononcé sur plusieurs sujets d’actualité notamment le débat autour de la nouvelle constitution. Et sur la question, ce responsable du parti de l’ancien premier ministre Sidya Touré est catégorique. Selon lui, les guinéens doivent s’opposer à une présidence à vie.

 » Il y a eu un premier régime qui a duré plus de 20 ans, c’est le régime du PDG-RDA avec le président Sékou Touré. Mais quand le président est décédé, il y a eu un coup d’État militaire qui a mis le Général Lansana Conté au pouvoir qui, à son tour, a passé plus de 20 ans au pouvoir. Étant malade, il (Lansana Conté Ndlr) pas préparé sa succession et quand il est mort, il y a eu un autre coup d’État. Ce coup d’État a créé une crise en Guinée qui a fait plus d’une centaine de morts au stade du 28 septembre. Comment nous pouvons penser que chaque fois qu’on élit un président, il faut qu’il meure au pouvoir? Dans quel pays du monde vous voyez ça ? Cela n’arrive qu’en Guinée et nous avons la responsabilité historique d’arrêter ça », a indiqué le député Babara Fofana.

Et d’asséner : « Même si c’était le meilleur président au monde, s’il est élu pour deux (2) mandats de cinq (5) ans, il doit partir (…) Il faut faire attention car nous avons une responsabilité énorme. »

Poursuivant, il est revenu sur les conditions d’adoption de la constitution actuelle. A l’en croire, elle a été rédigée par des cadres compétents dont deux (2) grands constitutionnalistes. Selon lui donc, cette constitution ne souffre d’aucun problème. Le député à l’Assemblée nationale conseille par ailleurs au Président Alpha Condé de ne pas remettre en cause, ses quarante (40) ans de lutte pour la démocratie en Guinée et en Afrique.

Pour terminer, l’honorable Babara Fofana dira que l’année 2020 sera le tour de l’UFR.

« Nous souhaitons que le Président Alpha Condé se resaisisse. Après cela, nous allons nous battre pour que ça soit Sidya en 2020 et les structures du parti auront un grand rôle à jouer. Vous savez en 1992, le premier parti politique qui a été agrée c’était le Parti de l’Unité et du Progrès (PUP) qui a eu son président, après c’était le RPG qui a également eu son président. Le troisième parti qui a reçu son agrément c’était l’UFR, ça veut dire que 2020 c’est notre tour », a-t-il conclu.

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