Comme annoncé précédemment, le gouvernement guinéen a décidé d’augmenter le prix du carburant à la pompe. A partir de ce jeudi 1er août 2019, le litre passe de 9500 à 10 000 GNF, soit une augmentation de 500 GNF.
Pour Aliou Bah, économiste et président du mouvement MoDel, le gouvernement veut simplement faire payer à la population, son « manque de sérieux ».
« Les guinéens ont été habitués à ces arguments, chaque fois qu’il y a augmentation on parle du contexte international étant donné que quand on parle de fructuation, ça veut dire que nous parlons de variation des dépenses à la hausse et à la baisse. Il faut préciser qu’il n’y a pas de lien direct entre le prix du baril à la bourse, les cours mondiaux et le prix à la pompe, sinon on aurait eu plusieurs prix par jour. Les deux ne sont pas directement liés », a-t-il fait savoir au micro de nos confrères de radio Espace.
Selon lui, le cas de la Guinée est un problème interne parce que dit-il, « le gouvernement guinéen a trouvé des solutions à travers un système de taxation très poussé qu’on appelle « la pression fiscale » sur le carburant, parce que c’est une denrée très consommée. Donc, le gouvernement augmente à chaque fois et il créé des taxes spéciales sur le carburant et c’est ce qui fait que l’architecture du prix du litre est composée en grande partie des taxes que le gouvernement perçoit. »
Pour conclure, il dira que les arguments avancés par le gouvernement à travers le ministre des hydrocarbures, Zakariou Koulibaly ne tiennent pas.
« Quand il parle de la sous-région, il ne se limite qu’à la hausse, il ne parle pas de ce qu’il y a comme baisse et des avantages qu’on accorde aux travailleurs dans les autres pays. J’ai entendu le ministre se justifier en parlant du franc guinéen par rapport au dollar, ce qui veut dire que le gouvernement admet lui-même ses contre-performances parce si aujourd’hui le franc guinéen perd de la valeur, ce n’est pas la population qui est responsable. Si le gouvernement se justifie aussi en disant qu’il a des difficultés de recettes, je pense qu’il y a deux discours. Ces derniers temps, les membres du gouvernement se félicitent en disant que la Guinée se porte mieux étant donné qu’à l’évaluation semestrielle, nous avons fait des contre-performances qui risquent de nous empêcher d’atteindre les objectifs budgétaires que nous nous sommes fixés pour l’année 2019. Alors, pour la deuxième partie de l’année, le gouvernement voudrait faire du rattrapage pour pouvoir avoir des notes auprès des institutions internationales », a-t-il conclu.
Konaté
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