Malgré les 9 ou 10 cas de morts enregistrés entre lundi et mercredi à Conakry et à Mamou lors des manifestations contre le projet de changement constitutionnel, le front national pour la défense de la constitution (FNDC) ne compte pas reculer. Il appelle les Guinéens à de nouvelles manifestations à partir de la semaine prochaine. Pour le front il est important d’accentuer la pression sur le régime afin, dit-on, qu’il accepte la volonté du peuple de Guinée.

D’ailleurs, dans un communiqué jeudi 17 octobre 2019, le FNDC a demandé à la communauté internationale de mettre la pression sur les autorités guinéennes tout en exhibant ses revendications.

Il s’agit premièrement du renoncement immédiat, du Président Alpha Condé, à son projet de modification de la Constitution guinéenne pour pouvoir briguer un troisième mandat. « Il doit se prononcer clairement et dire aux Guinéens qu’il quittera le pouvoir en 2020, conformément à la constitution en vigueur », précise le front.

Deuxièmement, le respect scrupuleux des droits fondamentaux de l’homme, en particulier le droit de manifester et la liberté d’expression, par les autorités guinéennes.

Troisièmement, la libération de tous les citoyens et leaders de la société civile qui ont été arbitrairement arrêtés parce qu’ils ont exprimé une opinion contraire aux souhaits et aux intérêts du président de la République et de son camp ;

quatrièmement, l’arrêt immédiat des exactions et des exécutions extrajudiciaires contre les citoyens guinéens qui manifestent leur opposition au projet d’un troisième mandat en République de Guinée et la poursuite judiciaire des responsables de ces exactions et leurs commanditaires.

Cinquièmement et enfin, la cessation de la manipulation du processus électoral et des institutions pour servir les intérêts personnels du Président Alpha Condé.

Reste à savoir comment le locataire de Sékhoutouréya réagira à ces revendications du FNDC.

Konaté