En Guinée, tous les moyens sont entrain d’être mis en place pour faire taire des opposants au changement constitutionnel si cher au Président Alpha Condé. Après les intimidations et la condamnation de plusieurs membres du FNDC, le mouvement opposé au « Coup d’État constitutionnel », à travers le pays, ce sont des médias qui sont dans le viseur du régime de Conakry.
Un journaliste et directeur de publication d’un site d’information ainsi qu’un opposant ont été longuement entendus mardi 02 juillet 2019, à la direction de la police judiciaire (DPJ) et par le procureur du tribunal de première instance de Kaloum. Il s’agit de Mohamed Bangoura, directeur de publication du site d’information Mosaïqueguinée.com et de Fodé Baldé, responsable de la communication digitale de l’UFR, le parti de Sidya Touré, ancien haut représentant du président Condé et qui a fini par le lâcher.
Ils étaient entendus dans le cadre de la publication d’une tribune que l’opposant Fodé Baldé a fait publier sur le site Mosaïqueguinée dont Mohamed Bangoura est le directeur de publication.
Au terme donc d’une longue journée d’audition, les charges de diffamation et de complicité de diffamation à l’encontre du Chef de l’État ont été retenues contre eux et ils devront passer devant le juge, le 10 juillet prochain au tribunal de première instance de Kaloum.
Leur avocat Me Salifou Béavogui dit avoir relevé des vices de forme dans le dossier et promet de défendre ses clients qui, à l’en croire, restent libres de leurs mouvements.
«Comme il (le procureur Ndlr) a l’opportunité des poursuites, il a décidé d’organiser un procès le 10 juillet. Mais jusque-là nos clients sont libres de tous leurs mouvements et il n’y a aucune restriction contre eux», a révélé à la presse l’avocat Me Salifou Béavogui.
Pour soutenir Fodé Baldé et Mohamed Bangoura, le FNDC a demandé à ses membres et aux citoyens guinéens de changer leurs profils sur les réseaux sociaux.
Konaté
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