Ce vendredi 11 Octobre 2019, les députés issus des partis politiques de l’opposition (UFDG, UFR, UDG, UPG), membres de groupes parlementaires « Libéral Démocrate » et « Alliance Républicaine » ont annoncé la suspension de leur participation aux travaux de l’Assemblée nationale. C’était au cours d’un point de presse.

Ces parlementaires justifient leur décision par entre autres, « la violation systématique de la Constitution et des autres Lois de la République par le Gouvernement et sa majorité parlementaire ; la volonté mainte fois exprimée par les autorités de ce pays d’élaborer une nouvelle Constitution pour se maintenir au pouvoir, en violation flagrante de la Constitution en vigueur… »

Pour certains observateurs, les députés de l’opposition dont le mandat a expiré depuis longtemps, devraient plutôt être cohérents en se retirant définitivement du parlement. Pour eux, l’on ne peut pas appeler des Guinéens à manifester et continuer à siéger dans une Assemblée « périmée ».

Mais au sein de l’opposition, l’on précise que cette décision est plutôt stratégique. En effet selon nos informations, l’opposition avait effectivement opté pour un « retrait définitif » de ses représentants au sein du parlement, mais après une réunion la nuit dernière, il s’est avéré que cette option n’était pas la bonne. Il se dit que si les députés de l’opposition se retirent, le président de l’Assemblée a le plein droit de les faire remplacer automatiquement par leurs suppléants. Or, la plupart des suppléants se trouvent aujourd’hui avec le parti au pouvoir. L’on apprend qu’il y a plus de 20 suppléants qui ne sont plus avec leurs partis, c’est le cas par exemple de Gaoual où la suppléante d’Ousmane Gaoual se trouve avec le RPG arc-en-ciel. Dans une telle situation donc, le Parlement ne sera composé que des députés favorables au parti présidentiel. Mais en suspendant leur participation aux travaux, non seulement, ils n’auront pas de salaire, mais de l’autre côté, on ne peut pas les faire remplacer aussi.

Il faut rappeler que le FNDC composé des partis politiques de l’opposition, d’une partie de la société civile, des syndicats…, a appelé à des manifestations à partir du lundi 14 octobre 2019, sur toute l’étendue du territoire national ainsi qu’à l’étranger. Objectif, s’opposer au « coup d’État constitutionnel en planification en Guinée. »

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