Invité dans la matinée de ce jeudi 22 août 2019 dans l’émission « Koloma débat » sur la radio nationale, le ministre de l’information et de la communication, est revenu sur la situation globale de la liberté de la presse en Guinée. Pour Amara Somparé, le nombre de journalistes qui sont dans des ennuis judiciaires est minime et il ajoute qu’il n’y a aucune tentative d’intimidation ou de musellement de la presse de la part du gouvernement.

« La loi sur la liberté de la presse a dépénalisé les délits de presse. Mais pour qu’il ait délit, il faut d’abord instruction, il faut qu’il ait décision. Et c’est quand on a constaté le délit après le rendu d’une décision qu’on décide, au lieu de mettre un journaliste en prison, de l’infliger des sanctions pécuniaires. Depuis le début le l’année, il n’y a que cinq (5) journalistes qui ont été poursuivis, je pense que ce n’est pas la majorité. Et tous les cas qu’on a enregistré, ce sont des convocations aux fins d’une enquête parce que pour tirer le vrai du faux, il faut entendre les parties. Donc, je ne pense pas qu’il ait intimidation et je pense plutôt qu’on a besoin de formation et de vulgarisation des textes », a fait savoir le ministre.

Amara Somparé explique donc les poursuites contre les journalistes devant les tribunaux par la méconnaissance de la loi. Il se réjouit par ailleurs du fait qu’aucun homme de médias ne se retrouve aujourd’hui en prison.

« Les personnes qui portent plainte pour diffamation ou pour allégations mensongères pourraient le faire devant la HAC (Haute Autorité de la Communication). Si c’était fait devant la HAC, il n’y aurait pas d’intervention des officiers de police judiciaire ou de juges d’instruction, le problème serait résolu au niveau de l’autorité de régulation. J’ai moi-même était victime de diffamation et j’ai saisi la HAC. Mais le problème a été résolu là-bas sans aucune intervention judiciaire. Mais comme des personnes ne maîtrisent pas le contenu de la loi, elles préfèrent aller porter plainte devant des juridictions et c’est ce qui explique la convocation de certains journalistes aux fins d’enquête. Jusqu’à preuve du contraire, aucun journaliste n’a encore été condamné à une peine de prison. Pour l’instant, c’est des auditions, des enquêtes et détention préventive dans le cas de Lansana Camara et Dieu merci nous avons conjugué les efforts pour qu’il sorte de cette détention », a-t-il affirmé.

Le ministre Somparé conclut en disant qu’il ne faut pas tomber dans l’excès et la stigmatisation.

Konaté