Décidément, les violences survenues jeudi 13 juin dernier à N’zérékoré lors de la manifestation interdite du front national pour la défense de la constitution, continuent d’alimenter l’actualité en Guinée.

Aussi, les principaux acteurs de ces évènements continuent de se rejetter les responsabilités tout en se livrant à une bataille des chiffres.

Au cours d’une intervention vendredi nuit à la télévision nationale, le porte-parole du ministère de la sécurité et de la protection civile, le Contrôleur Général de Police Mamadou Camara a établi le bilan comme suit: un mort par balle de fusil calibre 12, 11 blessés dont dont deux (2) agents des services de défense et de sécurité sans définir le nombre de personnes interpellées.

Plutôt dans la journée, c’est la coordination nationale du front national pour la défense de la constitution (FNDC) (dont l’antenne régionale est à l’origine des manifestations) qui s’est réuni à Conakry. Dans une déclaration rendue publique à cet effet, les opposants au changement constitutionnel annoncent un bilan faisant état d’un mort (sans définir la nature), 38 arrestations, 28 blessés dont 7 graves et 2 dans le coma. Le FNDC parle également de magasins et boutiques vandalisés.

Du côté des organisateurs de la manifestation l’on impute la responsabilité à certains cadres notamment le député Amadou Damaro Camara, le ministre Bantama Sow et les autorités locales de N’zérékoré. Le FNDC invite également les citoyens <<d’user de l’article 21 de la constitution pour résister face à toute forme d’oppression.>>.

Et du côté du ministère de la sécurité, l’on promet que <<désormais aucun acte de pillage ou de vandalisme ne serait toléré.>>

Le porte-parole du ministère, le Contrôleur Général de Police Mamadou Camara annonce par ailleurs que des enquêtes sont ouvertes au niveau de la direction centrale de la police judiciaire.