En l’espace de deux (2) ans, il y a eu trois (3) coup d’Etat en Afrique de l’Ouest dont deux entre septembre 2021 et février 2022. Il s’agit du Mali, de la Guinée et du Burkina Faso. Une tentative de coup d’Etat a échoué récemment en Guinée Bissau. Pour beaucoup, il faut craindre un effet de contagion. Ce qui ne fait pas peur au président ivoirien, Alassane Ouattara interrogé mercredi, 16 février 2022 par RFI.

« Pourquoi toutes ces mesures (sanctions de la CEDEAO contres les putschistes) ? C’est pour éviter des situations de ce genre. L’Afrique de l’Ouest a fait de grands progrès en matière de démocratie et de respect des droits de l’homme. (…) C’est une période difficile à passer mais ça ne veut pas dire que tout est boulversé. Je suis confiant », a-t-il déclaré.

Poursuivant, il ajoute : « Vous savez, la Côte d’Ivoire est un pays qui a connu un coup d’Etat que tout le monde regrette. Et, je crois que nous avons une armée professionnelle, républicaine et nous sommes confiants que nous continuerons notre marche vers le développement et le bien-être des ivoiriens. »

A ceux qui pensent que ce sont les troisième mandats qui ouvrent les portes des putschs militaires en se référant au cas guinéen et ivoirien, le président Ouattara a tenté de recarder. « Ce n’est pas mon troisième mandat, c’est le premier mandat de la troisième République. (…) La constitution ivoirienne a été votée en 2016. En 2020, j’ai dit que je ne serais pas candidat. Mais cela ne voulait pas dire que je n’étais pas éligible. Des circonstances exceptionnelles m’ont amené à être candidat. C’était une décision difficile pour moi pour des raisons personnelles. Maintenant c’est fait, la Côte d’Ivoire est en bonne marche, je suis soulagé et je continuerai à faire mon travail pour que la le pays tienne bon… », a-t-il expliqué.