Les mesures prises par le président de la République dans le cadre de la lutte contre la pandémie de coronavirus sont depuis des semaines, en train d’être foulées au sol à N’zérékoré avec la complicité de certaines autorités corrompues qui ne pensent qu’à l’argent au détriment de la santé de la population.
En effet, depuis quelques jours, le port obligatoire de masque, l’interdiction du regroupement de plus de 30 personnes ou encore la fermeture des maquis, boîtes de nuit et autres lieux de loisirs ne sont plus respectés dans la capitale de la région forestière.
Sur le cas de la réouverture des maquis et boîtes de nuit par exemple, nos enquêtes révèlent une complicité entre les autorités sécuritaires et les responsables de ces établissements. Ces derniers auraient payé chacun entre 500 000 à 700 000 GNF (selon la taille), pour qu’ils puissent rouvrir leurs coins. En contre-partie, les services de sécurité ont juré d’observer le silence et de ne pas agir. Ainsi, le jour de la fête de ramadan et les jours suivants, malgré le communiqué du maire appelant au respect de la mesure de fermeture, ces lieux étaient inondés de monde.
Au cours d’une réunion, mercredi dernier avec les chefs de quartiers, le préfet Sâa Yola Tolno avait aussi invité ces derniers à prendre des dispositions au risque de sévir. Mais c’était sans connaître les dessous de la magouille entre les patrons des services de sécurité et les propriétaires des maquis qui continuent de recevoir du monde avec un risque élevé de propagation du COVID-19.
Face donc à cette situation, des voix commencent à se lever pour demander la réouverture des lieux de culte, et même des écoles. Dans les jours, des jeunes (chrétiens et musulmans) qui dénoncent le laxisme des autorités comptent manifester pour exiger la réouverture des mosquées et des églises.
Cette situation doit donc interpeller le gouvernement qui doit rapidement prendre des dispositions au risque d’assister à des tensions dans une ville qui vient de sortir de violents affrontements intercommunautaires ayant causé au moins 30 morts (selon les autorités).
La rédaction
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