Décédé le samedi 28 juillet dernier, Kèlèfa Sall, ancien président destitué de la cour constitutionnelle a été inhumé mardi 30 juillet 2019, au cimetière de Cameroun.

Depuis la mort de celui qui est considéré par certains guinéens comme étant le symbole de la démocratie, les réactions viennent de partout. Pour Dr Ousmane Kaba, président du parti PADES et fondateur de l’université Koffi Annan, Kèlèfa était un sage.

« Que Dieu ait vraiment pitié de son âme parce que c’était un combattant de la liberté. Imaginez en 2015, que ce monsieur de par sa sagesse a dit au Président de la République, de ne pas suivre les sirènes révisionnistes et que son peuple lui fait confiance, il l’a amené à jurer sur la constitution actuelle!!! Il (Alpha Condé Ndlr) a dit « je jure de respecter la constitution et de la faire respecter ». Quatre ans après, on change de langage, on dit non cette constitution sur laquelle j’ai juré, il me le faut changer. Ça veut dire que M. Sall était un sage, c’était un combattant de la liberté. Il a eu tord d’avoir raison trop tôt, aujourd’hui on ne peut que lui rendre hommage », dira-t-il.

Et d’ajouter : « Rappellez-vous, un pays ne change pas s’il n’y a pas certains hommes qui se mettent debout. La quête de la liberté, c’est une quête universelle… Dans les autres pays c’est parceque certains se sont mis debout pour limiter le pouvoir des gouvernants. »

Il faut rappeler qu’aucun membre du gouvernement n’a pris part aux obsèques de Kèlèfa Sall qui laisse derrière lui, six (6) enfants et deux (2) veuves.

Abdoulaye Ben Kaba