FNDC-France / La Guinée n’est pas faite de deux groupes à savoir, la société civile composée d’anges irréprochables et les partis politiques composés de diables cornus. Marie Madeleine a toute notre confiance comme coordinatrice des Forces vives-FNDC France.
C’est à partir du 9 mars 2019, trois semaines avant la création du FNDC en Guinée, que tous les partis politiques guinéens représentés en France à l’exception du Bloc Libéral (BL) et certaines associations guinéennes de France se sont rencontrés à quatre reprises et ont décidé de faire revivre « les Forces vives guinéennes en Europe » qui avait combattu le CNDD, avec pour seul but de combattre le projet de troisième mandat d’Alpha Condé.
Le 17 mars 2019, un mémorandum comportant nos craintes et solutions à envisager pour faire échec au projet d’Alpha Condé a été adressé à l’Assemblée nationale française, au Senat français, à la primature française et aux institutions européennes. Après la création du FNDC en Guinée le 3 avril 2019, les Forces vives guinéennes de France composées de représentants des partis politiques fondateurs du FNDC en Guinée se sont logiquement considérées comme représentantes naturelles du FNDC en France du fait qu’il est inimaginable que les représentants des partis politiques guinéens en France restent dans une autre structure que celle des partis politiques qu’ils représentent en France.
Lors de l’une de nos réunions, certains avaient proposé l’abandon de la dénomination « Forces vives » au profit du « FNDC » et d’autres avaient jugé utile de conserver l’appellation « Forces vives » compte tenu du fait qu’un mémorandum avait été expédié au nom des « Forces vives » ainsi que la demande d’autorisation de la manifestation du 21 avril 2019. On ne peut pas expédier des lettres et demander une autorisation de manifester pour les Forces vives, puis disparaitre avant les réponses des lettres et la fin de la manifestation prévue. Cette décision du maintien de la dénomination « Forces vives » et les raisons qui la fondent avaient été portées à la connaissance du FNDC par le biais de monsieur SANO, Coordinateur national du FNDC qui n’a trouvé aucun inconvénient à cette solution du fait qu’il savait que nous somme en réalité membres du FNDC au même titre que les partis politiques que nous représentons en France.
Voici les partis politiques et associations fondateurs des Forces vives-FNDC France.
1 – Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG)
Président M. Cellou Dalein Diallo
2 – Union des Forces Républicaines (UFR)
Président : M. Sidya Touré
3 – Parti de l’Espoir pour le Développement National (PEDN)
Président : M. Lansana Kouyaté
4-Union des Forces Démocratique (UFD)
Président : Mamadou BAH Baadiko.
5 – Parti des Démocrates Pour l’Espoir (PADES)
Président : Dr Ousmane KABA.
6 – Rassemblement guinéen pour le développement (RDG)
Président : Maitre Abdoul Kabèlè Camara
7 – Congrès Populaire Africain (CPA)
Présidente : Mme Marie-Madeleine Dioubaté
8 – Parti pour la promotion de la démocratie en Guinée (PPDG)
Président : Josèphe Kandet Koly
9 – Bloc pour l’Alternance en Guinée (BAG)
Président : M. Sadio Barry
10 – Parti de la justice et de l’unité (PJU)
Président : Oussou Kalé.
Société civile :
-Collectif contre l’impunité en Guinée (CCIG)
-Collectif citoyens destin commun
-Réveil Guinée et beaucoup d’autres associations guinéennes représentant les forces vives guinéennes de France.
Cependant, depuis quelques temps, un autre groupe se dit représentant du FNDC en France sur autorisation de monsieur Abdourahamane SANO selon eux. Mais, monsieur SANO n’est pas le FNDC. Son association(PCUD) est l’un des membres du FNDC au même tire que nos partis politiques et nul ne peut valablement prendre des décision de façon solitaire au sein du FNDC. Nous ne pouvons pas accepter la dictature au sein d’un mouvement dont la raison d’être est de combattre la dictature ! Ce groupe est composé de quelques personnes qui avaient refusé de nous rejoindre malgré nos multiples efforts. Elles avaient été invitées à prendre part à la création des Forces vives-FNDC France dès notre première réunion et nous avions à plusieurs reprises réitérées notre invitation sans réponse positive de leur part. Il est à rappeler que ce groupe ne compte qu’un seul parti politique à savoir, le BL de Dr Faya Millimono qui n’est même pas membre du FNDC. En quoi il se considère plus légitime que nous, pour représenter nos partis politiques membres du FNDC à notre place en France ? Ce n’est pas parce qu’on connait monsieur SANO ou on connait un de ses amis qu’on n’a le droit naturel de s’imposer aux Guinéens de France comme coordinateur ou coordinatrice du FNDC France.
Certaines personnes se posent la question sur le choix de Marie Madeleine Diabaté comme coordinatrice des Forces vives-FNDC France du fait qu’elle est une femme politique. Pour certains, seul un membre de la société civile peut prendre la tête des différentes structures du FNDC. Sachez que la Guinée n’est pas faite de deux catégories de populations à savoir la société civile composée d’anges irréprochables d’une part, et les partis politiques composés de diables cornus d’autre part. Il y a des bons et des mauvais dans la société civile comme dans les partis politiques.
Cependant, dans les partis politiques, nous avons le courage de dire que nous faisons de la politique pour, éventuellement, exercer le pouvoir politique. Il se trouve que dans la société civile guinéenne, les 95% des acteurs sont des politiciens déguisés en acteurs de la société civile. Raison pour laquelle certains ont même déjà commencé à constituer leur gouvernement qui assurerait la transition après le départ d’Alpha Condé ! Mais, ils rêvent débout. Les vrais acteurs de la société civile guinéenne n’ont aucune ambition de pouvoir. Ils se battent pour la liberté et la démocratie en Guinée. Nous les connaissons et nous les admirons. Les sociétés civiles sénégalaises, Burkinabés, de la RDC entre autres, mènent des luttes au premier plan contre leurs dictateurs, mais, n’acceptent jamais d’entrer dans les gouvernements du fait qu’ils se disent apolitiques. C’est seulement en Guinée que certains acteurs dits de la société civile pensent être les plus légitimes que les politiciens à exercer le pouvoir politique ! Nous les partis politiques, notre objectif actuel est de chasser Alpha Condé et son clan. Le partage de pouvoir est absent de notre préoccupation du moment. Nous ne sommes pas de ces chasseurs qui se partagent la viande du gros buffle qu’ils tueront avant même d’aller à la chasse. Toutes les calomnies que sont actuellement victimes les partis politiques viennent des politiciens déguisés en acteurs de la société civile qui ont pris place au sein du FNDC et certains qui tentent d’y intégrer pour faire partie de leur imaginaire gouvernement de transition.
Sachez que c’est un combat politique que nous menons actuellement du fait qu’il porte sur le pouvoir politique. Quelle est l’organisation la plus légitime pour mener un combat politique plus que les organisations politiques, à savoir les partis politiques ? La Guinée a connu beaucoup de manifestations sous les deux mandants d’Alpha Condé, dénonçant sa gestion dictatoriale du pouvoir. La société civile en a organisée combien ? Elle a participé à combien de manifestation ? Elle ne se manifeste que quand elle sent le pouvoir tomber, à la recherche des postes ministériels. La société civile guinéenne est connue pour être le nid des politiciens déguisés qui veulent prendre le court chemin pour accéder à l’exercice du pouvoir politique en évitant la rude concurrence dans les partis politiques. Un véritable aveu de faiblesse ! Ces politiciens déguisés critiquent les partis politiques qui sont faibles à leur goût. Alors, pourquoi ne crée-t-ils pas leurs propres partis politiques pour faire mieux que les partis classiques ?
Ce sont les agissements de ces politiciens déguisés qui sabotent le travail des vais acteurs de la société civile que nous félicitons et encourageons. Il est de notoriété publique que la grande majorité des dirigeants de la société civile guinéenne avait trahi le peuple de Guinée en servant de pion du pouvoir au sein de la société civile tels que Hadja Rabiatou Séra Diallo nommée au conseil économique et social, Bakary Fofana ancien président de la CENI pion d’Alpha Condé, Lounsény Camara ancien président de la CENI nommé ministre par Alpha Condé, Aziz Diop nommé préfet de Kankan, Dansa Kourouma président des organisations de la société civile véritable pion d’Alpha Condé, Louis N’bemba Soumah le pion d’Alpha Condé au sein du syndicat guinéen entre autres.
Je rappelle qu’en 2007, ce sont des acteurs de la société civile qui avaient fait échec à la révolution guinéenne au profit de feu Lansana Conté. Révolution qui avait fait plusieurs centaines de morts. Je vous rappelle également que les Forces vives qui avaient chassez le CNDD au pouvoir étaient dirigées en France par le secrétaire fédéral de l’UFD feu Dr Bakary Diakité qui avait bien fait son travail. C’est au sein des Forces vives de Conakry dirigées par la société civile que nous avions enregistré des trahisons dont nous supportons encore aujourd’hui les conséquences. Pourquoi veulent-ils nous faire croire qu’on ne peut être patriote si on n’est pas de la société civile ? Nous n’accepterons pas de nous laisser diriger par une personne pour le simple fait qu’elle est de la société civile, alors même qu’on n’a pas confiance en elle. Nous ne ferons pas partie d’un groupe qui compte en son sein, des personnes qui, actuellement, sont en contact avec les promoteurs du troisième mandat au près desquels elles cherchent des nominations dans l’administration guinéenne. Marie Madeleine est l’un des membres fondateurs des Forces vives-FNDC France. Nous savons ce qu’elle fait au niveau politique et médiatique pour notre combat en France et elle a toute notre confiance, raison pour laquelle elle a été incitée par certains à présenter sa candidature et elle a été élue coordinatrice des Forces vives-FNDC France.
Nous n’avons de compte à rendre à personne à part les partis politiques que nous représentons en France. Nous n’avons besoin de la reconnaissance de personne d’autre pour mener notre combat. Cela fait des décennies que les Guinéens de France se battent et ce n’est pas de Conakry que les dirigeants de nos mouvements étaient choisis. Les Guinéens de France ne sont pas des majeurs incapables qui ont besoin qu’on choisisse leurs représentants à leur place.
Nous demandons aux Guinéens de France de rester mobilisés car les choses sérieuses vont bientôt commencer dans le combat contre Alpha Condé et tous les promoteurs du troisième mandat qui ne doivent plus venir se pavaner en France sans réaction de notre part.
Vive la démocratie en Guinée et vive l’unité nationale.
MAKANERA Ibrahima Sory
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