Le Président guinéen Alpha Condé a pris part ce jeudi 15 août 2019, à la commémoration des 75 ans du débarquement de Provence, à Saint-Raphaël dans le sud de la France.

En compagnie d’Alassane Ouattara, Président de Côte d’Ivoire, Emmanuel Macron, président de la République française et Nicolas Sarkozy, ancien président français, ils ont rendu hommage aux 450.000 soldats qui participèrent au débarquement allié en Provence du 15 août 1944.

Dans son discours, le chef de l’État guinéen a indiqué que le débarquement de Provence fut un des moments cruciaux de la fin de la Seconde Guerre mondiale.

« Cette cérémonie nous projette dans un passé fécond et d’avenir. Ce passé, ce sont 250 000 hommes dont plus de la moitié était constituée d’Africains du Nord, de l’Est, du Centre et de l’Ouest. Ces hommes partageaient avec les soldats français, que dis-je, avec le peuple français, le sang et la sueur de leurs combats ultimes lors de la seconde guerre mondiale. Le débarquement de Provence, la bataille d’Italie (…) font partis d’une mémoire collective partagée entre peuples français et africains« , dira-t-il.

Poursuivant, Alpha Condé a souligné le rôle joué par les combattants d’Afrique subsaharienne.

« En ce moment où la France avec l’aide de ses alliés combattaient combattait pour sa survie et sa liberté, les filles et les fils des territoires africains d’alors, ce sont sentis interpellés, impliqués, partageant l’appel absolu et universel de la liberté. Nombreux de ces fils d’Afrique, ont trouvé dans la terre de France, le repos éternel et ont laissé ici et là, des souvenirs de bravoure et de fraternité. Au-delà des chiffres, ce sont des vies qui ont convergé vers l’appel et la lutte contre le nazisme et pour la liberté. Ces vies sont celles des planteurs qui ont rejoint la résistance avant de se faire enrôler dans les forces françaises libres. Ces vies, ce sont des paysans, d’instituteurs, de forgerons, des chasseurs qui ont partagé l’idéal de combat. Je voudrais ici, évoqué la mémoire de nos anciens qui, au-delà de leurs différences d’origine, de race, de culture et de religion ont trouvé en eux des ressources pour mener ensemble le combat pour la liberté », a indiqué le locataire de sékhoutouréya.

Pour lui, les peuples français et africains ont en commun le destin humain et de devoir de l’humanité.

« Permettez-moi de saluer la mémoire de tous ces hommes et de toutes ces femmes venant de partout, de France, d’Angleterre, d’Amérique, de Russie et bien-sûr d’Afrique, sans le sacrifice desquels notre humanité ne continuerait pas à se battre pour la paix (…) Aujourd’hui comme hier, les peuples d’Afrique tout en étant attaché à leurs dignités et à leurs libertés, continueront le combat pour un monde plus juste et toujours plus solidaire », a-t-il conclu.

Konaté