Le ministre de la sécurité et de la protection civile dément les informations faisant état d’utilisation d’armes à feu par les services de maintien d’ordre. Damantang Albert Camara l’a fait savoir ce lundi 26 octobre 2020 au cours d’un point de presse qu’il a conjointement animé avec ses homologues de la justice et de l’administration du territoire.

« Nous sommes le seul pays au monde où le président à imposé qu’il n’y est aucune personne armée dans le dispositif de maintien d’ordre. Dans tous les pays du monde, vous avez au moins un agent dans chaque unité qui reste en retrait. Il a une arme à feu pour intervenir dans l’hypothèse ou dans la foule des manifestants il y aurait un danger, une autre personne qui aurait une arme à feu ou si un élément se trouvait en danger de mort. Ça n’existe pas dans notre dispositif. C’est interdit », a-t-il fait savoir.

Poursuivant, il persiste : « Il n’y a aucun agent muni d’une arme à feu dans les unités de maintien d’ordre. Et, c’est bien la raison pour laquelle le pauvre (un jeune gendarme NDLR) qui s’est retrouvé à Bambéto au milieu de la foule, n’a pas pu se défendre. Il a été massacré à coups de machette et déposé dans une poubelle sans qu’il ne puisse intervenir ni son unité qui a assisté à la scène. Parce qu’ils n’étaient pas armés. C’est cela la vérité et nous la maintenons devant qui de droit et en toute circonstance. »

Le ministre Damantang se dit en outre ouvert à toute personne disposant de preuves incriminant un agent.

« Maintenant, qu’il ait des hypothèses d’incidents isolés d’agents, peut-être qui se livrent à des exactions, nous souhaitons que tout le monde nous en apporte la preuve. A commencer par les organisations internationales vers lesquelles se précipitent des témoins pour donner des outils ou des éléments vidéos pour confondre les forces de l’ordre guinéenne. Nous ne demandons qu’à avoir ces preuves pour les sanctionner », a-t-il indiqué.

Konaté