Invité ce vendredi 21 août 2020 sur le plateau de l’émission « Questions directes » chez nos confrères de « ITV », une chaîne de télévision sénégalaise , le président de l’UFDG est revenue sur la crise politique en Guinée marquée par la volonté du président Alpha Condé à briquer un troisième mandat.

Cellou Dalein Diallo a tout d’abord déploré les plus de 200 morts enregistrés lors des manifestations « pacifiques » de l’opposition avant de dénoncer le deux poids deux mesures de la CEDEAO.

« Le Mali au moins a bénéficié de l’attention de la CEDEAO puisqu’elle y a envoyé des délégations ministérielles et même des chefs d’Etat. Mais en Guinée, malgré la violation des lois de la République, malgré la crise, malgré l’organisation d’une élection législative sans l’opposition on a jamais vue les Chefs d’Etat de la sous-région. Je pense que la Guinée mérite plus d’attention parce que dans notre espace, il y a un devoir de solidarité. Et la CEDEAO est gardienne du protocole sur la démocratie et la bonne gouvernance qui interdit le changement de constitution à la veille de l’élection présidentielle. Surtout si ce changement ne vise qu’à maintenir un président dont le mandat a expiré », a dénoncé l’ancien premier ministre guinéen.

Et d’ajouter : « Je le dis haut et fort. Je pense que le Mali a bénéficié beaucoup plus d’attention et chez nous c’est le contraire malgré les morts. On a eu un charnier où plus de 20 personnes ont été enterrées nuitamment pour dissimuler les meurtres à N’zérékoré, nous avons criés, nous avons lancé des SOS partout, mais nous n’avons pas senti la CEDEAO. »

Cellou Dalein Diallo a par ailleurs rappelé que depuis l’arrivée d’Alpha Condé au pouvoir, il y a eu 203 morts dans les manifestations sans justice.

Konaté