Coût exorbitant et qualité insatisfaisante d’internet en Guinée, une problématique aux multiples victimes. Malgré que la Guinée soit l’un des pays où le coût de l’internet soit élevé en Afrique de l’ouest, la population guinéenne n’est pas la seule à se plaindre dudit problème. Les peuples ivoiriens et burkinabés ayant un coût d’internet un peu plus abordable que celui de la Guinée, avaient manifesté via des mouvements de boycott et d’interpellation afin que de nouveaux tarifs plus abordables soient appliqués dans leurs pays. En plus de la problématique liée au coût, la particularité guinéenne est aussi la mauvaise qualité des services internet dont la population bénéficie. En effet, les dernières statistiques montrent que la Guinée est l’avant-dernier pays au monde dans le classement des pays avec une meilleure qualité d’internet. Le problème existe, les cris de cœur sont légitimes mais que faire ? Quelles démarches faudrait-il entreprendre pour y remédier ? La réponse à cette question ouvre à la fois le débat et la réflexion à tous les niveaux (politiques, régulateur, opérateur, consommateurs…).

En effet, il est important de comprendre que les coûts liés aux transports, les infrastructures, les redevances, taxes et tant d’autres charges, sont des éléments qui influencent de facto le coût d’internet dans nos pays. Ces éléments, en plus du retour sur investissement qui est le but de tout investisseur, entrent dans la composition des tarifs. Pour donc amener à la baisse le coût des services internet, il faudra se pencher à la fois sur la réduction des charges, impôts et coûts des infrastructures. Cette réalité qui nous ramène aux questions liées aux taux d’imposition et aux questions de mutualisation des infrastructures. Des questions qui relèvent de la politique générale donc du pouvoir public. Alors les opérateurs privés peuvent-t-ils être tenus pour seuls responsables de la cherté d’internet, malgré la nécessité d’une politique/stratégie à impulser et le fait qu’aucun tarif ne peut être effectif sans validation du régulateur qui est un délégué de l’Etat dans le secteur ?

Les réformes sont en ce moment nécessaires afin d’arriver à un plan tarifaire bénéfique à tous (Etat, Investisseurs, populations…). En même temps il y a plusieurs pistes de solutions comme la mutualisation des infrastructures, la minimisation de certains coûts et redevances, l’implémentation d’une politique d’équilibre de marchés pertinents et d’opérateurs dominants…Mais enfin toutes ces solutions doivent être intégrées dans une vision et matérialiser via des mécanismes constants et consistants.
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KABA Mamadi, Spécialiste en développement numérique !