La Guinée a rendu un dernier hommage ce mardi 26 mars 2020 au griot électrique Mory Kanté, décédé vendredi à Conakry. A l’hôpital Sino-guinéen où le corps a été exposé, les griots ont à tour de rôle chanté l’hymne du mandingue appelé « Djandjon » puis artistes, familles et autorités ont fait des témoignages sur cette légende de la musique africaine.
Après donc l’hôpital, sa famille, ses amis, les hommes de médias et les personnalités du pays entre tristesse et désolation ont accompagné la dépouille de Mory à sa dernière demeure, au cimetière de Kipé.
Kader Yomba Kanté fils du défunt, les larmes aux yeux explique les circonstances du décès de son père avant de remercier le gouvernement Guinéen pour l’effort consentis depuis le décès de son père.
» Mon père était souffrant nous avons déjà passé plusieurs étapes. Et le jour qu’il est décédé nous étions à côté de lui et un moment donné de la nuit, il s’est réveillé brusquement. Alors, entretemps il était devenu inerte. Tout de suite on lui a mis dans le véhicule pour l’hôpital. J’ai essayé de l’essoufflé par bouche à bouche, il s’est réveillé il a souri avant de rendre l’âme. Il a rendu l’âme dans le véhicule avant d’arriver à l’hôpital. Nous disons merci au gouvernement Guinéen d’être là pour nous en ces moments difficiles et pour tout l’effort« , s’est-il exprimé.
Elie Kamano, artiste reggae man parle de l’homme.
» Nous avons perdu aujourd’hui une icône, une star interplanétaire le plus complet. Mory a été pour nous un père, un conseiller, un guide. Et je dirai ce matin qu’il n’est pas mort car ses musiques continueront toujours à être dans les hits parades mondiales« , a-t-il témoigné.
Pour l’artiste Petit Kandia, Mory Kanté qu’il appelle affectueusement son père a réussi sa mission.
» Je pu vous dire que Mory a réussi sa mission car il a porté haut le tricolore Guinéen à l’échelle internationale. Je demande Dieu de l’accorder son paradis et nous ses fils vont continuer la mission« , dit-il.
Mory Kanté l’auteur de la chanson fétiche « Yéké Yéké » laisse derrière lui 14 enfants et se repose désormais au cimetière de Kipé à Conakry.
Abdoulaye Ben Kaba
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