Apparemment, le président de l’UFDG n’arrive pas à digérer la décision de la direction du Patrimoine Bâti Public l’intimant de libérer sa résidence de Dixinn (Conakry), avant le 28 février 2022. Après la conférence de presse du jeudi, 17 février au cours de laquelle il s’est largement justifié avec quelques documents en mains notamment le titre foncier, Cellou Dalein Diallo vient d’adresser un courrier réponse à la direction du patrimoine bâti public.
Dans ce document, l’ancien premier ministre s’étonne par rapport à cette intimation qui ne repose selon lui, sur aucune base juridique.
« En retour, je voudrais vous signifier mon étonnement face à celte intimation dont je ne vois nullement la base juridique et qui ignore complètement mon droit de propriété sur un bien qui m’appartient légalement. Je dois aussi regretter le fait qu’elle porte préjudice à ma réputation de citoyen et d’homme politique », peut-on lire dans le courrier.
Pour le président de l’UFDG, le domaine en question a été légalement acquis.
« En effet, comme vous le savez, ce terrain m’a été régulièrement cédé par l’État suite à un Décret pris par le Président de la République. Mieux: c’est votre service, le Patrimoine Bâti Public qui a, d’une part, encaissé le chèque de banque N°0288768 du 8 septembre 2005 d’un montant de 406.437.565 GNF représentant la valeur vénale et résiduelle du Terrain et du
bâtiment (deux chambres et un salon) – déterminée par une mission d’expertise et d’évaluation du Ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat et, d’autre part, délivré la quittance libératoire N° 0024843 en date du 2 décembre 200S. Je précise que ce montant a été payé par la Société
générale de Banques en Guinée qui m’avait accordé un prêt à cet effet », poursuit-il.
Pour lui, la récupération des biens de l’Etat est une bonne chose, mais il faut qu’elle obéit à la loi et aux procédures.
« En tant que citoyen respectueux des lois, il me parait normal que l’État récupère ses biens, que ceux-ci relèvent du domaine public ou privé de l’Etat, dès lors qu’ils sont détenus ou occupés illégalement. Par contre, je ne vois pas sur quelle base juridique le Patrimoine Bâti Public peut contraindre un citoyen à libérer un bien qui n’appartient plus à l’Etat. Dans l’affaire me concernant, nul n’est mieux placé que le Directeur du Patrimoine Bâti Public qui a encaissé le chèque de paiement et délivré la quittance pour savoir que le terrain
que vous m’intimez de libérer est bien ma propriété dans la mesure où celle-ci m’a été cédée dans le strict respect des règles et des procédures en vigueur au moment de la cession. Le transfert de propriété consécutif à cette cession a été matérialisé par l’établissement d’un Titre Foncier à mon nom par les services compétents du Ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat, conformément aux dispositions du Code Foncier et Domanial, notamment en ses articles 3,9 et suivants, I14 et suivants, 123 et suivants », a-t-il conclu.
Ci-dessous, la copie de la lettre :


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