Distante, seulement, de 35 kilomètres, cette route est aujourd’hui l’une des plus dégradées du réseau routier guinéen. À Kondébadou, plus de 250 véhicules sont encore bloqués dans la boue sous l’œil impuissant des usagers qui sont entre tristesse, désolation et regret.
Amara Soumaoro, chauffeur sur ce tronçon, explique son calvaire : « Imaginez-vous mon frère, je suis là depuis le mardi et j’ai des passagers qui doivent fêter à Macenta. Aussi, j’ai des colis destinés à la fête. Maintenant, on est bloqué ici et je ne vois aucune solution. Je ne veux même pas en parler », s’indigne t-il.
Un autre usager en partance pour N’zérékoré affirme que cette route n’a jamais été dans les priorités des gouvernants.
« Depuis, au temps de Conté cette route reste impraticable. Il faut que l’Etat cesse de nous berner, chaque jour, ils sortent à la télé pour dire qu’ils ont le financement, mais les travaux ne se réalisent jamais. Regardez ces pauvres dames et leurs enfants ça fait pitié », a déploré Mamadou Baldé.
À rappeler que la plupart de ces véhicules sont remplis des gens qui partent dans leurs localités d’origines pour fêter Tabaski. Si rien n’est fait, beaucoup d’entre eux resteront dans la boue sans atteindre leurs destinations.
Abdoulaye Ben Kaba, depuis Kondébadou
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