La subvention des denrées de premières nécessités ainsi que des produits pétroliers entraîne d’énormes pertes à l’Etat. Au cours d’une rencontre jeudi, 10 mars 2022 avec les opérateurs économiques, le président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya a indiqué que l’Etat perd 146 milliards GNF dans le cadre de la subvention du riz et du sucre. Et sur le plateau de la télévision nationale ce samedi, le Premier ministre a aussi annoncé que les mêmes pertes étaient constatés dans la subvention du carburant.

Faut-il s’attendre à une augmentation du prix du carburant les prochains jours en Guinée ? Même si le Premier ministre ne l’a pas dit clairement lors de son passage sur le plateau de la télévision nationale samedi, 12 mars 2022, tout porte à croire qu’il y aura un réajustement du prix des produits pétroliers à la pompe les jours prochains. En effet, selon Mohamed Béavogui, le gouvernement perd 2700 GNF sur chanque litre de carburant acheté. .

« Nous vivons une crise mondiale qui a été provoquée par la pandémie de Covid-19 et qui s’accélère avec la guerre en Ukraine. Le prix du baril est pratiquement passé à 140 dollars. Vous comprendrez que c’est difficile alors que le calcul que nous avons fait pour un équilibre est à 129 dollars. Pour être honnête et transparent avec les guinéens, sur chaque litre que vous acheter, le gouvernement est obligé de payer 2700 GNF. Vous payer 10 000 GNF, le gouvernement paie 2700 GNF. C’est cela la réalité », a-t-il indiqué.

Selon lui, le gouvernement est en train de travailler pour « coller les bouts » et faire en sorte que la population puisse avoir des denrées « à bon marché ».

« Bien que les produits arrivent déjà chers sur Conakry, l’Etat serre la ceinture au maximum, se prive des revenus qu’il pourrait avoir simplement pour que la population vive mieux. Et, l’Etat parle avec les acteurs. Le président de la République a reçu tous les opérateurs économiques particulièrement les importateurs et les producteurs avec qui il a échangé et tous se sont engagés à nous aider surtout pendant cette période de carême des chrétiens et bientôt le ramadan », a-t-il ajouté.

À date, les prix des denrées de premières nécessités connaissent une forte hausse sur le marché. Pendant ce temps, le gouvernement peine à prendre des mesures urgentes visant à alléger le panier de la ménagère.